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Le PGE : une bombe à retardement pour les banques ?

Publié le jeudi 15 octobre 2020 . 3 min. 40

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Avec les prêts garantis par l’État, les banques contribuent à maintenir l’économie réelle à flot, car elles sont au cœur du dispositif anti-crise destiné aux entreprises. Et jusqu’ici tout va bien. Les tensions sur les trésoreries restent limitées. Mieux encore : en quelques mois, les entreprises ont mis de côté l’équivalent de 16 points de valeur ajoutée de cash. Un trésor de guerre qui peut faire office de matelas de sécurité conséquent pour se préparer au rebond ou, à défaut, amortir une nouvelle vague épidémique. Bref, les mesures d’urgence prises par le gouvernement ont déjà produit des résultats impressionnants. Depuis le lancement du dispositif du PGE, fin mars, plus de 120 Md€ de prêts ont été accordés à plus de 580 000 entreprises, des TPE et PME pour la plupart. Les encours concernés – 108 Md€ — sont couverts à 90% par l’Etat. Ce qui, au final, permet de limiter l’exposition des banques. Et d’ici la fin de l’année, les projections tablent sur un encours total de 140 Md€. Selon Bercy, le taux de défaut représenterait seulement 1% des encours en 2021.


Mais quelle sera la situation demain ? Le PGE est-il une bombe à retardement pour les banques françaises ? Car si la situation financière des entreprises a été préservée, leur endettement s’est dans le même temps envolé. Les prêts garantis ne représentent pas plus de 10% de l’endettement bancairetotal aujourd’hui estimé à près de 1 200 Md€. Difficile dans ces conditions d’imaginer que les défaillances à venir n’auront pas d’impact sur des créances antérieures par effet domino. Des créances qui, elles, n’ont pas la garantie de l’Etat. Les six grandes banques avaient ainsi provisionné fin juin 2020 près de 10 Md€ au titre de la charge du risque, soit plus du double d’il y a un an. En clair, elles jugent le risque de crédit élevé. Un risque qui cristallise toutes les inquiétudes. Certes, après la crise des subprimes et celle des dettes souveraines, les banques abordent cette nouvelle crise avec une solidité financière qui leur a manqué hier. En réalité, la crise soumet à l’épreuve le cadre réglementaire imposé par Bâle III.


Et qu’observe-t-on alors ? Hé bien que la situation est potentiellement explosive. Tout simplement parce que les pires scénarios retenus dans le cadre des stress tests des établissements bancaires de la zone euro n’ont pas été dimensionnés à la hauteur de la crise actuelle. Le scénario du pire, synonyme d’une grande récession, pourrait résulter d’une rigueur installée dans la durée, voire d’une mauvaise coordination entre pays. Dans cette configuration, les mesures gouvernementales ne contiendraient pas les défaillances et n’empêcheraient pas les effets cumulatifs. Le mouvement finirait alors par affecter la qualité des bilans bancaires. Et les marchés financiers vacilleraient à leur tour. Au-delà, le risque serait de basculer dans une économie zombie. Ces scénarios catastrophes ne sont pourtant pas les plus probables, vu l’activisme des Etats, de Bruxelles et de la BCE. En réalité, banques et entreprises partagent désormais une véritable communauté d’intérêt, conséquence de l’envolée de l’endettement des entreprises. Leur « survie » est intimement liée.


Les banques vont donc devoir trouver le juste équilibre pour préserver leur solvabilité tout en accompagnant leurs clients professionnels et entreprises. Certaines pourraient même trouver des opportunités auprès des entreprises relativement épargnées pour renforcer leurs activités.


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