Votre entreprise est victime d’un grave incident : l’informatique des expéditions est tombée en panne, les livraisons sont impossibles. Le niveau d’adrénaline monte à toute allure. Mais ce n’est pas fini. Car c’est alors que viennent les complications, car comme le disait très justement Jacques Chirac, « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille » : en fait, des bugs sont apparus dans le CRM. Alors, comment réagir ? Un leader doit choisir ses priorités. Tout gérer en même temps, c’est la certitude d’échouer partout.
Sacrifier pour survivre
Michael Porter le disait : « La stratégie, c’est l’art du sacrifice. » En temps de crise, sacrifier le secondaire pour protéger l’essentiel est impératif. Prenons l’exemple de DataSolve, une entreprise victime d’un ransomware. Son dirigeant a du faire un choix radical : geler les embauches, suspendre les formations, supprimer les RTT, exiger des heures supplémentaires et réallouer toutes les ressources pour rétablir les systèmes critiques. Oui, cela a engendré du mécontentement. Mais sans ces décisions, l’entreprise n’aurait pas pu se relever.
Renoncer pour sauver l’essentiel
Parfois, il faut abandonner des projets ambitieux pour protéger le cœur de l’activité. Ainsi, EcoPack, une PME du secteur de l’emballage durable, a décidé de stopper son expansion internationale pour répondre à une réglementation environnementale locale. Grâce à ce choix difficile, elle a évité des sanctions qui auraient compromis son existence, confirmant qu’il vaut mieux un compromis stratégique qu’un effondrement.
Différer l’important pour gérer l’urgence
Enfin, gérer une crise implique de distinguer l’urgent de l’important. Prenons l’exemple de MediSupply, une PME spécialisée dans la distribution de matériel médical. Face à une pénurie mondiale de matières premières, son directeur a pris une décision délicate : repousser le lancement d’une gamme innovante de produits pour concentrer les ressources sur la sécurisation des stocks essentiels. Ce choix a permis à l’entreprise de maintenir l’approvisionnement de ses clients clés, notamment des hôpitaux, tout en évitant des ruptures de contrat. Une fois la situation stabilisée, MediSupply a pu relancer ses projets d’innovation avec des bases solides.
La clé, c’est de choisir
Face à une crise, l’essentiel est de prioriser, d’accepter les sacrifices et de différer ce qui peut attendre. Une crise ne peut être surmontée qu’en distinguant l’essentiel de l’accessoire, en protégeant ce qui constitue le cœur de l’activité, même au prix de décisions impopulaires ou difficiles. Sacrifier un projet, renoncer à une ambition ou reporter une initiative ne sont pas des signes de faiblesse, mais des actes de résilience stratégique.
Publié le lundi 03 février 2025 . 2 min. 58
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de Philippe Gattet


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