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Les syndics de copropriété bousculés par le Big Bang numérique

Publié le jeudi 16 février 2017 . 4 min. 31

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Le numérique est en passe de redéfinir les règles au niveau des syndics de copropriété. Alors bien sûr, le numérique n’est pas nouveau chez les administrateurs de biens comme on les appelle aussi. Il a d’abord été utilisé pour publier des annonces en ligne dans le cadre de leur activité annexe : la transaction de biens.


Aujourd’hui, ce mouvement prend une nouvelle tournure avec l’arrivée d’acteurs 100% en ligne sur leur cœur de métier c’est-à-dire la gestion immobilière comme clicsyndic.com, lebonsyndic.com, syndicenligne.com, gererseul.com, gerer-ma-copro.fr, meilleursyndic.com. Attention toutefois : tous ces acteurs ne se positionnent pas sur le même créneau :

 

• Meilleursyndic.com est un moteur de recherche en ligne de syndics traditionnels.
 

• Gérer-ma-copro est un outil de gestion des copropriétés en mode cloud qui s’adresse à la fois aux syndics professionnels, aux syndics bénévoles, aux conseils syndicaux et aux copropriétaires.


• Pour sa part, Gererseul est un site internet d’aide à la gérance locative qui propose une liste de fonctionnalités et de services à destination des bailleurs. Il permet donc de se passer d’un professionnel de la gestion locative qui s’en trouve alors désintermédié.


• Les autres acteurs sont des syndics 100% en ligne, à la fois fournisseurs d’outils de gestion et prestataire de services. Je vous propose de nous pencher un peu plus attentivement sur leur modèle.

 

Ces syndics 100% en ligne menacent directement les acteurs ayant pignon sur rue. Hé oui, ils s’adressent plutôt aux copropriétés de moins de 10 lots qui représentent 62% des copropriétés en France. Leur offre consiste à répondre aux besoins mal adressés voire non adressés par les acteurs traditionnels et à pallier leurs déficiences avérées ou supposées telles le manque de transparence, la qualité très hétérogène, le manque de disponibilité ou encore les surfacturations. En d’autres termes, ils misent sur une promesse de valeur totalement renouvelée. Et pour se différencier encore davantage, certains adoptent une recette bien connue : proposer des tarifs extrêmement compétitifs. Les offres sont ainsi souvent inférieures à 100€/an et par lot en syndic, contre un tarif moyen d’environ 200€/an et par lot, tarif qui peut grimper au-delà des 250€ à Paris ou dans certaines villes.


En fait, les syndics 100% en ligne s’apparentent à de véritables approches low-cost, qu’il ne faut pas confondre avec la stratégie low price qui se contente de gagner des parts de marché en abaissant le prix de l’offre standard. Au contraire, un syndic 100% en ligne effectue une reconception du service, modifie en profondeur la chaîne de valeur habituelle, en vue d’offrir sur le marché un service centré sur les besoins essentiels du client, épuré de toute fonctionnalité secondaire. Il ne s’agit donc pas d’une dégradation du service, mais au contraire d’une focalisation sur les besoins fondamentaux du client, par exemple en matière de disponibilité du syndic en cas de problème ou de clarté de la grille tarifaire, le tout dans une logique de coûts très bas parfaitement maîtrisés grâce aux technologies de dématérialisation et d’automatisation.


Comme on peut le deviner, la riposte ne s’est pas faire attendre, puisque les leaders proposent à leur tour une offre digitale. Je pense à Syndic One et Viva Syndic chez Sergic ou encore à E-gérance chez Nexity. Le problème c’est que ces investissements et la menace des acteurs digitaux arrivent au pire moment pour eux : la loi Alur et les exigences accrues des clients ont déjà pas mal érodé leurs performances financières. De fait ces acteurs sont à la recherche de solutions pour résoudre cette équation économique. Outre l’arrivée de nouveaux investisseurs et notamment des fonds d’investissement à leur capital, les administrateurs de biens ont engagé un mouvement de consolidation pour abaisser leurs coûts et regagner quelques points de marges.

 

Malgré tout, ils ne pourront pas faire l’économie d’une remise à plat complète de leur modèle d’affaires vieillissant et obsolète. Car s’ils refusent de bouger, tôt ou tard les pirates du numérique bousculeront totalement le marché.


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