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Certes, on est encore très loin des tarifs de certaines business schools américaines très célèbres. Mais les frais de scolarité des grands établissements français vont continuer d’augmenter.

 

Rappelons d’abord que les frais de scolarité moyens des programmes baptisés « Grande École », ont augmenté de plus de 50% entre 2009 et 2016. Pour une scolarité complète post-prépa, il en coûtera donc en moyenne près de 12 000 euros par an. Mais les prix peuvent grimper pour les écoles les plus prestigieuses, et plus encore pour les masters spécialisés : la marque et la renommée de l’école ont un prix ! D’ailleurs les prix augmentent encore plus vite pour les MBA : +39% pour un MBA en formation initiale et +22% pour un MBA en formation continue, et cela en l’espace de seulement deux ans…


Cette inflation n’est pas prête de s’interrompre car les grandes écoles doivent financer leur développement et faire face à des pressions accrues sur leurs budgets.


Ce budget, c’est l’addition de multiples ressources : taxe d’apprentissage, fonds levés auprès des alumni ou encore facturations liées aux activités commerciales comme la formation continue ou les activités de conseil. Certaines perçoivent aussi encore des financements des chambres de commerce en tant qu’écoles consulaires. Les frais de scolarité sont finalement LA variable de bouclage essentielle du budget. Une variable dont le poids s’accroît d’année en année.


Cet équilibre budgétaire s’avère particulièrement fragile. D’abord parce que certaines ressources se réduisent comme la taxe d’apprentissage et les subsides des CCI. Ensuite, parce que le modèle de développement des écoles de management généraliste coûte cher. Viser l’excellence académique et maintenir son rang a un coût élevé : pour les professeurs et chercheurs renommés au plan international, le mercato est désormais mondial. Et donc les salaires aussi ! Et puis, il faut financer l’implantation de campus à l’étranger et les campagnes de communication pour remplir les promotions et entretenir le prestige. Enfin, le contenu des formations se transforme, tandis que les écoles doivent désormais intégrer les outils numériques à la pédagogie…et donc investir, investir toujours et encore.


Pour financer tout cela, les grandes écoles doivent impérativement remplir les promotions et diversifier les prestations. Les admissions parallèles ont fortement augmenté dans les écoles moins bien classées. Et toutes se sont lancées dans un élargissement des catalogues de formation en proposant des Bachelors, des Mastères spécialisés, des Masters of science, des MBA, des DBA, des PhD… Bref, le nombre d’étudiants s’est accru de 17% entre 2009 et 2016 au risque d’être moins sélectif (et de fait pour certaines très peu sélectives) et de diluer la rentabilité des diplômes.


Aujourd’hui, le prix du programme Grande École représente environ un an de salaire d’un jeune diplômé. Une limite psychologique que certains voudraient repousser à un an et demi voire deux ans de salaires. Les écoles de haut de classement rêvent de pouvoir pratiquer les tarifs des grandes business schools anglo-saxonnes avec la promesse de valeur de faire accéder leurs diplômés aux postes les mieux rémunérés, notamment dans la finance, les multinationales et les grands cabinets de conseil internationaux. Par contre les écoles moins prestigieuses sont confrontées à l’érosion des salaires des jeunes diplômés et des débouchés, et puis à la concurrence croissante des I.A.E. (les instituts d’administration des entreprises) et des Instituts d’études politiques, dont les coûts de scolarité n’ont rien à voir avec les tarifs des écoles de commerce. C’est pourquoi certaines écoles font le choix de la spécialisation ou adoptent des modèles low-cost comme certains groupes privés liés à des groupes financiers dont le principal objectif est bien sûr la rentabilité. Au point que l’on se demande parfois à qui s’applique vraiment l’appellation non-contrôlée de « grande école de commerce ».


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