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Ils s’appellent Tatiana Ventôse, Xavier Moreau, Xavier Azalbert. Ils ne siègent pas à Bercy, n’enseignent pas à Dauphine, ne publient pas dans la Revue d’économie politique ni même dans Les Echos, et ne lisent pas les statistiques de l’INSEE.  Et pourtant, des milliers de nos concitoyens — parfois des millions — les écoutent religieusement et sont convaincus par leur pseudo informations et analyses. Leur message ? La France ne va pas mal : elle est volontairement détruite, pire, c’est un complot !

Leur recette est simple : désigner des coupables (les élites, les experts, les  poltiques, Bruxelles, Davos), proclamer une trahison économique planifiée, et accuser les institutions d’avoir vendu le pays au “système”. Fini le débat économique : place au roman noir.

De la défiance à la fiction géopolitique

Ainsi Tatiana Ventôse, dont certaines vidéos virales atteignent parfois des millions de vues sur You Tube,  martèle que “la dette est une arme de soumission imposée par des élites mondialistes via la Banque centrale européenne”. L’économie et la finance deviennent ainsi un champ de guerre occulte. Mais aussi les faits divers les plus sordides.

L’État français vu d’ailleurs : une marionnette occidentale

Xavier Moreau, depuis Moscou, décrit Emmanuel Macron comme “le sous-préfet local du Forum de Davos” dépeint la France comme une colonie américaine sans souveraineté économique, et vante la puissance de l’armée Russe. Ce ne sont plus des opinions, mais des scénarios. Tout y est intentionnel, masqué, organisé.

Quand FranceSoir devient le bulletin de l’effondrement

Xavier Azalbert, patron de FranceSoir, qui a fait de la désinformation sont fonds de commerce, alimente une vision catastrophiste de l’économie. Selon lui, les chiffres de l’INSEE sont “trafiqués pour cacher la faillite de l’État”. Le mot est lâché : faillite. Peu importe que la France emprunte à taux raisonnable ou que sa signature soit toujours reconnue. Ce qui compte, c’est le soupçon.

Sur cette ligne, les faits ne sont que des accessoires. La crédibilité est dans la rupture de ton. Et l’autorité vient du rejet de toutes les autorités. Et peu importent les nombreux procès pour diffamation dont il a été l’objet.

Le fantasme souverainiste

Autour de ces figures gravitent des mouvances radicales, comme celle des “citoyens souverains”, qui refusent l’impôt et déclarent la République illégitime. Pour eux, l’État n’est qu’une entreprise privée. L’économie ? C’est selon eux une fiction destinée à les asservir.

Penser ou soupçonner

Dans un contexte où de moins en moins de citoyens s’informent par des médias rigoureux, des récits simplificateurs mais viraux envahissent les réseaux sociaux. Ils flattent des convictions préexistantes plutôt qu’ils n’analysent les faits, empêchent toute nuance ou compromis, et servent souvent des intérêts cachés — économiques ou géopolitiques. Leur objectif n’est pas d’éclairer, mais de manipuler et de semer la confusion.

Quand des médias d’opinion sacrifient l’analyse à l’audience

Même certains médias dits « officiels » ne sont plus exempts de cette dérive : ils privilégient les postures d’opinion, la dramatisation ou l’indignation au détriment de l’analyse factuelle. En quête d’audience, ils renforcent les clivages et participent consciemment, à cette logique de polarisation émotionnelle. Leurs séquences d’actualités transforment en tribune, les plateaux en arènes, et le journaliste en influenceur d’opinion.


Publié le lundi 26 mai 2025 . 3 min. 37

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