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Le Dark Tourism : d'Auschwitz à Fukushima

Publié le mardi 12 avril 2016 . 3 min. 02

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Le dark tourism est la forme de tourisme lié aux endroits associés à la mort qu’elle soit le fait d’une bataille, d’une mort accidentelle, d’un crime, d’un massacre ou encore d’un désastre.

 

Bien qu’ancienne, cette forme de tourisme connait actuellement un certain engouement. A titre d’exemple, le camp d’Auschwitz-Birkenau accueille plus de 1,4 millions de visiteurs par an et la maison d’Anne Franck à Amsterdam est visitée par plus d’un million de visiteurs par an. Récemment, les sites de dark tourism se diversifient comme les visites de Tchernobyl (8 000 visiteurs par an), Fukushima ou, les lieux des attentats les plus récents.

 

Si les travaux académiques actuels visent essentiellement à affiner, recenser et décrire les différentes catégories des sites ainsi qu’à comprendre les motivations des visiteurs, il n’existe pas à l’heure actuelle de véritable réflexion sur la dimension économique d’une telle activité touristique.

 

Pourtant, comme toute activité touristique générant un flux de personnes, les sites de dark tourism sont une source potentielle de création de valeur économique que cela soit par la monétisation de la visite du lieu lui-même, la vente de produits dérivés et les retombées économiques indirectes sur le territoire à proximité.

 

Plus encore, la création de valeur économique peut s’avérer nécessaire car l’accueil du public engendre généralement des coûts.

 

Cependant, les freins à cette création de valeur économique sont nombreux. Sous couvert d’incompatibilité avec la fonction de mémoire et par respect pour les victimes ou leurs familles, l’organisation d’une activité économique liée au dark tourism oscille entre tabou et exploitation clairement affichée.

 

Si les sites concernant directement la mort n’est quasiment jamais monétisé (il est gratuit d’accéder au cimetière du Père Lachaise, au Mémorial du 11 septembre ou au Village Martyr d’Oradour sur Glane), des services ou des lieux annexes (telles que les visites guidés, les musées) et les produits dérivés (vente du Journal d’Anne Franck,  plans du Père Lachaise ou son et lumière de Verdun) permettent tout de même de générer une activité économique. 

 

Au final, il est nécessaire de trouver un juste milieu entre la vente de boucles d’oreille à la boutique du mémorial du 11 septembre à New York jugée choquante par les familles des victimes et des touristes qui n’hésitent pas à dénoncer sur TripAdvisor, l’ambiance trop triste du mémorial et l’absence d’un Burger King sur le site.

 

Compte tenu de leurs spécificités, c’est sans doute aux pouvoirs publics qu’il revient d’assurer ou du moins d’encadrer la mise en tourisme de ces sites particuliers…. du moins pour les plus sensibles car les trains fantômes ou les musées de la torture font également partie du dark tourism mais semblent soulever moins de problèmes éthiques.


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