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Parlons des élections municipales et d’un mode de scrutin particulier… particulier et très remis en cause actuellement.

Il s’agit de la loi dite « PLM »  pour Paris - Lyon – Marseille. Cette loi du 31 décembre 1982, a fixé un statut particulier à ces 3 plus grandes villes françaises.

Grosso modo, l’élection des mairies dans ces 3 communes se fait sur un modele comparable à celui de la Présidentielle américaine.

Le vote se déroule en effet par secteurs et / ou par arrondissements, comme pour les états aux Etats-Unis.

Cette loi mise au point par un certain Gaston Defferre, alors ministre de l’intérieur de François Mitterrand est supposée renforcer, grâce à ce nouveau mode de scrutin, la démocratie locale en rapprochant le pouvoir municipal des citoyens via des mairies de secteurs.

Mais, au-delà de l’habillage administratif, les raisons de cette réforme sont surtout éminemment politiques. En effet, Gaston Defferre aurait imaginé ce nouveau mode de scrutin afin d’assurer sa réélection – incertaine - à la mairie de Marseille en1983.

Bref, quelque soient les raisons de faire passer cette loi et de lui offrir les habits de la proximité et de la décentralisation, nous ne pouvons que constater ses limites et aussi ses dérives.

Premièrement ce mode de scrutin est opaque et complexe.

En effet, combien de personnes connaissent les subtilités de ce drôle de mode de scrutin, combien d’entre elles savent que ce n’est pas une élection du maire en direct comme pour la présidentielle ou les autres mairies ? Très peu bien sûr.

Cette élection donne aussi des situations cocasses et peu démocratiques.

Imaginons ! Via cette loi, on peut en effet perdre l’élection en nombre de voix et au final, gagner le siège suprême. Car dans cette élection sont privilégiés les territoires, comme les arrondissements par exemple, les territoires qui ont plus de poids que les voix. Un arrondissement peut rapporter beaucoup de sièges, un autre très peu, et c’est ce calcul qui va prévaloir.

Enfin, et conséquemment, ce mode de scrutin favorise les stratégies électoralistes, voire clientélistes. En effet, les territoires (secteurs ou arrondissements) étant plus importants que tout, il suffit de travailler et de favoriser certaines parties de la ville qui vous sont favorables afin de consolider vos postions. Un exemple : Quand à Paris Anne Hidalgo peut se focaliser sur les quartiers nords-est et le centre de la capitale, Rachida Dati, elle, va plutôt se tourner vers l’Ouest de la ville.
On peut finir par n’être le maire que d’une seule partie de la commune…
 
On comprend ici pourquoi cette élection fige quelque peu la donne ; une fois en place, l’élu met son attention sur les secteurs lui permettant de conserver la mairie, et va potentiellement la conserver, ce,  Juste en préservant son capital spatial.
D’ailleurs les maires en place ont souvent été réélus : Gérard Collomb à Lyon par 3 fois, Bertrand Delanoë 2 fois puis Anne Hidalgo dans la continuité, Jean-Claude Gaudin par 4 fois à Marseille
Une alternance politique difficile à obtenir…

Pour toute ces raisons, il semblerait bénéfique de proposer à ces villes un mode de scrutin classique sans perdre de vue les points d’ancrage au sein même de la ville comme les mairies de secteur.
Les municipales prochaines sont prévue pour 2026, la loi PLM va assurément faire partie des débats à venir.


Publié le lundi 17 février 2025 . 3 min. 43

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