Focus : réussir une analyse économique et financière comparative

Comprendre précisément la situation économique et financière d’un ensemble d’entreprises, c'est détenir la clé de lecture des enjeux stratégiques qui se posent. Il est en effet indispensable pour toute organisation professionnelle ou toute institution locale, par exemple une région ou une agence de développement économique de disposer d’outils permettant de suivre et de mesurer, à une fréquence régulière, la santé des entreprises de son secteur ou de sa région. Xerfi Spécific, le département des études et prestations sur-mesure de Xerfi, vous donne ici les 3 grandes étapes pour réaliser une étude de situation économique et financière dans les règles de l’art.

Première étape et elle est importante : bien déterminer le périmètre d’analyse. Porte-t-il sur un secteur ou une profession en particulier ? Faut-il circonscrire le champ à une catégorie d’entreprises : TPE, PME, ETI, grandes entreprises ? Doit-on cibler une zone géographique spécifique : une région, une métropole, un bassin d’emplois ? Ces choix détermineront l’ensemble du travail à mener.

Deuxième étape : construire un échantillon représentatif d’entreprises à monitorer dans le temps. Xerfi Spécific a développé un modèle exclusif, « le Mapsis », qui à partir d’un certain nombre de filtres, permet d’exclure sur une période donnée (4 à 7 ans en général) les entreprises d’un même secteur, d’une même profession ou d’une même région dont les comportements et performances sont aberrants par rapport à la moyenne : résultat exceptionnel trop élevé, comportement de holding, etc. Les entreprises retenues dans l’analyse sont celles déposant et ayant déposé sur la période en question leurs comptes auprès des Greffes des Tribunaux de Commerce. Le modèle exclut par construction les entreprises disparues et celles récemment créées, donc il s’agit d’entreprises plutôt pérennes, a priori un peu plus solides financièrement.

Troisième étape : éviter les écueils de l’analyse financière. Il faut ainsi bannir absolument les raccourcis consistant à analyser systématiquement les résultats sans nuance ou prise de recul. Ainsi, il n’y a pas nécessairement de bonne ou de mauvaise situation financière, tout comme il n’y a pas dans l’absolu de marge élevée ou trop faible. Tout dépend en réalité du secteur, des besoins en investissement, voire du degré d’intensité concurrentielle. Une solution : comparer la performance d’un secteur à d’autres secteurs comparables. Prenons un exemple : la situation économique et financière des libraires, analysée par Xerfi Spécific tous les 2-3 ans pour le compte du Syndicat de la Librairie Française et du ministère de la Culture doit être comparée à d’autres secteurs du retail pour être mieux comprise. Il est également de bon ton de réaliser plusieurs échantillons, en distinguant les entreprises en fonction de leur taille ou de leur positionnement (dans notre exemple, les spécialistes des BD versus les librairies généralistes). Cela apportera davantage de profondeur à l’analyse.

Périmètre bien défini, échantillon bien construit, prise de recul dans l’analyse : telles sont les bonnes recettes pour une étude de situation économique et financière réussie !