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Alerte rouge sur le commerce extérieur

Publié le lundi 29 janvier 2018 . 4 min. 00

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C’est l’état d’urgence pour le commerce extérieur. A 65 milliards d'euros en 2017, le déficit s’est considérablement creusé l’année dernière, et 2018 s’annonce pire encore. Cela s’inscrit dans une longue suite de contre-performances : 14 ans durant lesquels la France a continuellement été dans le rouge, donnant au déficit commercial un caractère structurel.


Perte de parts de marché en France et à l'étranger


Cette descente aux enfers est la conséquence d’une double cassure : interne et externe. Les producteurs ont cédé beaucoup de terrain à la concurrence étrangère en France, comme le montre l’augmentation du taux de pénétration du marché intérieur par les importations (en valeur et en volume). La compétitivité des producteurs locaux s’est ainsi dégradée sur leur propre terrain et l’appareil productif peine de plus en plus à satisfaire la demande domestique.


Les entreprises éprouvent également des difficultés à l’extérieur, pour valoriser la demande mondiale qui leur est adressée. Depuis 2003, l’écart entre la demande mondiale adressée à la France, qui a doublé, et les exportations, qui ont progressé de 50%, n’a cessé de se renforcer pour atteindre un niveau record.


Conséquence de ces évolutions, l’indice de performance français à l’exportation a plongé. Le plus gros de la chute se situe entre 2003 et 2010, mais après une période d’accalmie il trébuche à nouveau.


Trois secteurs seulement génèrent les deux-tiers des excédents

 

La comparaison avec les autres pays de la zone euro, qui subissent donc les mêmes contraintes de change, est douloureuse et le décrochage est bien plus marqué ici qu’ailleurs. Le mal s’enracine à la fois sectoriellement et géographiquement. De plus en plus des secteurs sont dans le rouge. Sur les 75 analysés 51 auront été déficitaires en 2017 (soit près de 70%), donnant ainsi une assise très large au déficit. Les secteurs prospères et excédentaires, eux, se limitent à une tête d’épingle : l’aéronautique-spatial pour 17 milliards d’euros, les boissons pour 12 milliards et l’ensemble parfums, cosmétiques et produits d’entretien pour 11 milliards. C’est bien simple, les seuls secteurs excédentaires dégagent un surplus d’un peu moins de 62 milliards d’euros dont les deux tiers sont générés par ce trio.


Cette concentration est une faiblesse, et elle se retrouve dans le faible nombre d’entreprises françaises exportatrices : 124.100 environ. L’Espagne et l'Italie font mieux, sans parler de l’Allemagne qui en compte plus de 330.000. En outre, parmi les 124.100 entreprises exportatrices françaises, seules les 1000 premières comptent réellement et représentent 70% des exports. A l’opposé, les producteurs classés au-delà du 10.000e rang, soit plus de 90% des exportateurs, réalisent uniquement 5% des exports pour un montant moyen inférieur à 20.000 euros.

 

La France creuse son déficit avec un nombre croissance de partenaires


Géographiquement, la France est déficitaire face à un nombre croissant de pays. Sur les 61 principaux partenaires commerciaux analysés, le solde est négatif avec 36 d'entre eux, soit 7 de plus qu’au début des années 2000. Parmi ces pays, la France a notamment un sérieux problème avec deux puissances hyper-industrielles : la Chine, avec qui le déficit c’est creusé de 23 milliards entre 2000 et 2017, et l’Allemagne. Mais la situation s’est également très fortement dégradée avec l’Espagne et les Pays-Bas.


Et ce n’est pas une simple histoire de décalage conjoncturel. C’est plus grave : c’est le signe de la mauvaise adaptation de l’appareil productif à la demande interne et externe. Continuer ainsi, c’est risquer de se fracasser sur le mur de la solvabilité extérieure.


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