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Ménages et entreprises avancent en plein brouillard. Alors, ils s’adaptent. Pour les premiers : économiser dès qu’ils le peuvent. Résultat, un effort d’épargne hors normes : ils ont mis de côté 9,1% de leurs revenus au second semestre 2024. Du jamais vu depuis 1949, excepté la parenthèse Covid. Et les encours ? Explosifs, proches de 6 500 milliards d’euros, soit deux fois la dette publique française. Côté entreprises, les anticipations sont dégradées et l’ajustement s’effectue à tous les niveaux avec ce leitmotiv : réduire les coûts au maximum. Les dépenses courantes sont serrées, les projets de recrutements au mieux différés, au pire annulés, et l’investissement subit le même sort.

Un contexte géopolitique explosif

Si l’incertitude est si forte, c’est que le contexte géopolitique est plombé par les conséquences de la guerre en Ukraine et le retour de Donald Trump aux affaires. La combinaison des deux est hautement inflammable. Très concrètement, la guerre en Ukraine a fait dévier la trajectoire des prix : d’abord celle de l’énergie, puis, via des effets de second tour, celle de l’inflation générale. Avec cette double certitude : 1) jamais les prix ne reviendront à leurs niveaux d’avant le début du conflit, et 2) la volatilité s’est installée de façon durable.

Face à ces évolutions, conserver voire renforcer son épargne restera une priorité pour les particuliers. Le contexte est identique pour les entreprises et inévitablement plus délicat pour les industriels, gros consommateurs d’électricité, qui voient de surcroît s’élargir l’écart de leurs coûts avec la concurrence américaine. De quoi remettre en cause tous les projets d’investissement, voire le maintien des lieux de production sur le territoire.

Défense et finances publiques : l'équation impossible

L’agressivité de la Russie et le désengagement des États-Unis ont agi comme un électrochoc : les gouvernements ont pris conscience de la fragilité militaire européenne. Un impératif absolu donc : renforcer les budgets défense. L’objectif pour la France est de passer rapidement d’un effort de 2% à 3% du PIB, soit 10 milliards d’euros à trouver en plus. La piste d’un nouveau tour de vis fiscal est a priori exclue. L’emprunt ? Non. La France est surendettée et sous étroite surveillance des agences de notation. Reste à couper dans les dépenses. Mais lesquelles ? Le flou règne en la matière. Une incertitude de plus.

L’Allemagne change de cap, les marchés s'affolent

Autre interrogation, la solidité de l’économie européenne en général, et de l’Allemagne en particulier, notre principal partenaire. Le nouveau chancelier a surpris tout le monde en brisant le dogme de la rigueur budgétaire en annonçant sa volonté de créer un méga fonds spécial d’investissement doté de 500 milliards d’euros pour relancer une économie en récession. Un virage à 180 degrés pour sortir de l’ornière, dont les effets ne seront pas immédiats.

En revanche, la pagaille mise sur les marchés obligataires a été instantanée : en une journée, le taux à 10 ans s’est envolé de 30 points de base, la plus forte hausse journalière depuis la chute du mur de Berlin. La contagion a été immédiate en Europe, les taux français suivant notamment la même séquence. Nervosité extrême, imprévisibilité totale des taux font du service de la dette un grand point d’interrogation, alors qu’il est près de devenir le premier budget de l’État.

Guerre commerciale : un nouveau choc pour l'économie

Reste les conséquences de la guerre commerciale avec l’administration Trump. France et États-Unis entretiennent des échanges commerciaux denses, longtemps équilibrés, qui ont tourné en faveur de l’Oncle Sam depuis la substitution des importations d’hydrocarbures russes par des américaines. Les États-Unis ont donc plus à perdre, mais il n’en demeure pas moins que les filières automobile, luxe, aéronautique et agroalimentaire sont dans le viseur.

Impossible d’y voir clair. L’incertitude domine, et avec elle, la crainte d’un nouvel ajustement brutal en France comme dans le monde : cela s’appelle une récession.


Publié le lundi 10 mars 2025 . 4 min. 17

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