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On vante souvent les petites entreprises, l’agilité des start-ups sous le célèbre adage « Small is beautiful ». Pourtant, si l'économie française tient encore debout, c’est aussi grâce aux 204 grandes multinationales sous pavillon français. Elles génèrent des milliards d'euros de chiffre d'affaires, emploient des milliers de salariés, soutiennent l’innovation et assurent le rayonnement du pays à l'international. Ensemble, elles emploient directement près de 3,8 millions de salariés en France, soit près de 20% des effectifs du secteur privé. Et leur influence dépasse ce chiffre en intégrant les fournisseurs et sous-traitants. Selon les résultats d’une étude de l’Association Française des Entreprises Privées, il est possible d’estimer que plus du quart de l’emploi salarié privé en France dépend de ces 204 grands groupes.

Une contribution majeure à l'innovation

En matière d’innovation, leur contribution est décisive : plus d’un euro sur deux investi par les entreprises en recherche provient des grandes entreprises, qui emploient aussi près d’un chercheur sur deux. Grâce à leurs sièges sociaux, leurs centres de R&D, leurs équipes marketing, elles sont à l’origine d’emplois hautement qualifiés et bien rémunérés. Par définition, les multinationales sont tournées vers l’international. La moitié d’entre elles sont présentes dans au moins 12 pays, où elles emploient plus de 5 millions de personnes, réparties dans l’une de leurs 23 000 filiales. Leur chiffre d’affaires consolidé atteint environ 1 500 milliards d’euros.

Moteurs des exportations françaises

Il faut absolument préciser et compléter ces chiffres. La présence mondiale des multinationales ne se limite pas à leurs implantations étrangères. Elles sont également un levier essentiel pour les exportations. Elles représentent plus de la moitié des exports de biens en valeur, sans compter une fois de plus les effets indirects. Les grands groupes possèdent la puissance nécessaire pour se mettre en prise sur la croissance du monde et, par suite, transmettre cette croissance à leur port d’attache et irriguer ainsi tout le tissu économique.

L’impact contrasté des emplois offshore sur la France

L’impact des emplois créés à l’étranger sur l’emploi en France est plus contrasté. D’un côté, ces implantations répondent souvent à la nécessité de se rapprocher des clients ou de se conformer aux réglementations locales, ce qui génère en parallèle des emplois hautement qualifiés en France, notamment dans les sièges sociaux et la conception de produits et services. De l’autre, certaines relèvent d’une simple logique de réduction des coûts, entraînant des délocalisations et la destruction de postes en France. Avec 31% des effectifs des multinationales françaises implantés dans les BRIC et les PECO, la crainte de délocalisation est légitime, tant l’écart de coût avec la France est frappant. Pourtant, des pays comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie ou encore la Suisse concentrent encore une part des emplois, avec des retombées positives.

Il serait pourtant naïf d’idéaliser les multinationales : optimisation fiscale et transferts de bénéfices privent la France d’importantes recettes fiscales, tout comme les délocalisations ont détruit une partie du système productif. C’est une évidence. Mais à force de pointer leurs zones d’ombre, on oublie qu’elles ne sont pas une menace, mais un atout pour l’économie française.


Publié le lundi 24 février 2025 . 3 min. 13

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