De l'intelligence des données à l'expertise augmentée
Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
RESEARCH
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

La retraite par capitalisation revient sur la table car il y a le feu au système par répartition. En cause, le piège démographique, le ratio cotisants-retraités sur lequel il repose. Ce ratio combine à la fois le nombre de personnes en âge de travailler, les 20 – 64, rapportés aux 65 ans et plus. Il chute : prévu en dessous de 2 en 2039, il finira sa course à 1,75 en 2070. L’autre facteur à intégrer : le taux d’activité, autrement dit, la plus ou moins grande inclinaison de la population à participer au marché du travail. Les perspectives sont plus inquiétantes encore.

Des solutions à long terme pour réformer le système

Pour inverser la tendance, il y a deux ensembles de solutions. D’abord, élargir la base de la population en âge de travailler, par une politique nataliste par exemple. Mais ces effets s’inscrivent dans un temps long. Autre option : faire appel à la main-d'œuvre immigrée. Une part grandissante des natifs y est hostile. Jouer sur l’âge de départ à la retraite ou le nombre d’années de cotisation ? Il faudra faire face au mécontentement social.

Seconde catégorie de solutions, augmenter la quantité de travail de la population en âge de travailler, soit en augmentant le taux d’emploi, d’activité, ce qui demande un effort sur plusieurs années, notamment en matière de formation. Soit en jouant sur le volume horaire annuellement travaillé : passage aux 39 heures, suppressions de jours fériés… une bombe sociale. Restent deux variables :

• les cotisations sociales, mais leur poids est déjà extrêmement élevé en France, ce qui renchérit considérablement le coût du travail ;
• les pensions retraite. Mais une baisse significative du niveau de vie des retraités rapporté à celui de l’ensemble de la population est déjà en marche.

La capitalisation collective obligatoire, une solution en débat

C’est dans ce contexte que la capitalisation collective obligatoire ressurgit. L’idée : chaque individu épargne pour financer sa propre retraite via des placements dans des fonds de pension. Cela existe déjà dans la fonction publique, il s’agit de la retraite additionnelle dont l’assiette comprend les primes, indemnités et avantages en nature qui ne génèrent pas de droits. 20 ans après sa mise en œuvre, le fonds de pension public affichait un taux de rendement de 4,4%. Un système mixte également mis en place pour le financement de la retraite complémentaire des pharmaciens.

Les risques inhérents à la capitalisation

Toutefois, la capitalisation n’est pas sans faille. Elle dépend d’abord de la bonne santé des places boursières. Il faut donc que le cours des actions monte. Les récents événements montrent que le pari peut être dangereux. Il faut aussi se souvenir qu’il aura fallu plus de 20 ans au CAC pour dépasser son pic de 2000. Les fonds de pension peuvent aussi parfois être mal gérés, exiger des sociétés dans lesquelles ils sont actionnaires des rendements extravagants entraînant une gestion court-termiste : la chasse aux bénéfices se fait alors au détriment des salariés, de l’investissement, du futur. Difficile aussi d’anticiper ce que provoquerait sur les marchés l’arrivée subite et massive des fonds à placer. À court terme, un bond des valeurs, mais après ? Au fur et à mesure qu’une génération importante arrivera à la retraite et vendra les actifs financiers accumulés, l’effet sera dépressif sur les cours et en diminuera le rendement.

La capitalisation fait certainement partie de la solution, mais n’est pas LA solution miracle. Il sera difficile d’échapper à une réforme du système par répartition. C’est plus douloureux. De quoi faire sauter 3 ou 4 gouvernements, prophétisait Michel Rocard.


Publié le jeudi 17 avril 2025 . 3 min. 45

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :