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Attention à la flambée du cours de l'OR !

Publié le jeudi 26 septembre 2019 . 4 min. 22

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L’or a fait un retour fracassant cet été, pour finalement s’installer au-dessus de la barre des 1 500 dollars l’once fin septembre, si bien que la hausse atteint désormais 19% depuis le 1er janvier 2019. Ce n’est plus un simple accroc mais une véritable rupture de tendance. Si les prix s’emballent, ce n’est pas un problème d’offre : la production d’or mondiale est structurellement en hausse, les incidents de parcours sont rares et le plus souvent liés à des chocs exogènes ultra-violents : la 1er guerre mondiale a fait baisser la production d’or mondiale pendant 7 ans, la seconde pendant 5 ans. Quant à l’abandon des accords de Bretton Woods au début des années 70, il a été suivi par des ventes massives d’or des banques centrales, ce qui a entraîné un recul de l’offre pendant 5 ans aussi.

La demande bouscule le marché

Bien entendu, rien de tel aujourd’hui : il sort des mines des quantités d’or record sans parler de l’apport de la filière recyclage qui représente 40% de l’offre mondiale. C’est donc la demande qui bouscule actuellement le marché. Encore faut-il séparer le bon grain de l’ivraie. Il faut tout de suite évacuer le débouché principal. La joaillerie, et ses 52% de parts de marché, est hors de cause : alimentée à tour de rôle par les bijoutiers chinois et indiens, les évolutions sont de faible ampleur depuis plusieurs années maintenant et sans réelle tendance. Idem, la demande en provenance de l’industrie (essentiellement de la filière électronique) demeure très flat.

Reste donc la demande des banques centrales et celle dite d’investissement. En toile de fond, il y a d’abord les banques centrales. Cela fait des mois et des mois qu’elles achètent massivement et sans relâche de l’or.  A 652 tonnes d’achat en 2018, jamais les volumes n’avaient été aussi élevés depuis la fin des accords de Bretton Woods et la fin de la convertibilité du dollar en or. Parmi les banques les plus actives, la banque centrale russe, avec un objectif très clair : « dé-dolariser » ses réserves. C’est sans appel : la quasi-totalité des 274 tonnes d’achat réalisées par la Russie en 2018 a été financée par la vente presque totale de son portefeuille de bons du Trésor américain. Ce n’est pas une exception, la Chine, la Turquie, l’Inde et plus récemment la Hongrie ou la Pologne montrent la même volonté de moins dépendre de la devise américaine.

L’or récupère son statut de valeur refuge

C’est ce qui a redonné à l’or son statut de valeur refuge. Si le vase était déjà bien rempli, fallait-il encore « la » goutte d’eau pour le faire déborder. Elle est venue cet été de la demande d’investissement : qu’elle soit directement liée à l’achat d’or physique (lingots, pièces de monnaie, médailles) ou via des fonds indiciels cotés, adossés au métal jaune. C’est la peur, le véritable moteur. Peur notamment des conséquences de la guerre commerciale sino-américaine sur la croissance mondiale. Ajoutez à cela les tensions géopolitiques dans le Golfe persique entre l’Iran et les Etats-Unis, un Brexit compliqué, une Allemagne au bord de la récession, le cocktail est détonnant pour faire basculer les marchés vers l’or avec une dose de spéculation en plus. Le dernier gros coup de pouce vient, c’est incontestable, des taux d'intérêt réels négatifs, le taux américain à 10 ans étant passé sous le taux d'inflation.

C'est même une véritable aubaine pour les acheteurs d'or. Car l'aspect le plus négatif du métal jaune - le fait qu'il n'offre aucun rendement - se transforme en un attrait pur et simple lorsque les valeurs refuges concurrentes, comme les obligations, portent des rendements négatifs. La barre des 1 000 dollars l’once a ainsi été approchée pour la première fois courant 2008-2009, période où les taux d’intérêt réels étaient négatifs et le record absolu à 1 813 dollars l’once a été atteint en aout 2011 nouvelle période de taux réels négatifs. Les moteurs de la hausse de l’or ne devraient donc pas s’enrayer de sitôt, l’environnement de taux d’intérêt bas étant là pour durer et les craintes sur la croissance ne faisant que se renforcer. La recherche de valeur refuge qui en résulte restera donc d’actualité en 2020.


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