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Le travail indépendant, en freelance, apparaît comme un tournant culturel pour nos sociétés encore imprégnées du salariat et des luttes sociales. On peut évoquer des raisons socio-culturelles et parfois économiques pour justifier cette renaissance… Mais il y aussi le facteur technologique — à travers les plateformes — qui facilite ce mode d’organisation du travail.


Essayons d’abord d’y voir un peu plus clair sur la réalité complexe du travail indépendant en France. Selon McKinsey, les travailleurs indépendants au sens large seraient entre 5,7 et 8,6 millions de personnes, soit entre 20 et 30% de la population active (1). Sont prises en compte à la fois les personnes exerçant à titre principal, mais aussi celles pour qui c’est une activité complémentaire et qui cherchent à arrondir leurs fins de mois.

 
En vérité, seules 2,8 millions de personnes ont le statut de travailleur indépendant exerçant à titre principal. C’est 10% de la population active. Mais là encore, il faut séparer les vrais freelances des autres catégories, et en particulier des commerçants, artisans, chefs d’entreprises et autres professions libérales. Si on retire les « employeurs » (autour de 1,1 million), on compte 1,75 million de travailleurs indépendants qui n’emploient aucun salarié. On peut affiner ce chiffre en ne retenant que les travailleurs indépendants qualifiés : ils sont environ 830.000 (2). Parmi eux, 490.000 (3) sont des freelances qualifiés travaillant dans le secteur des services aux entreprises : développeurs informatiques, graphistes, experts du marketing et de la communication ou encore consultants en management. Voilà pour la photo d’ensemble.


Intéressons-nous en particulier aux freelances qualifiés : leur nombre a été multiplié par plus de deux en dix ans. Il faut voir dans cet essor les effets de multiples facteurs : la recherche d’un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, le besoin d’autonomie, le goût de l’entrepreneuriat, le désenchantement vis-à-vis des organisations hiérarchisées et du management, ou encore la création du statut de micro-entrepreneur. Les entreprises, de leur côté, cherchent à flexibiliser leur structure de coûts et plébiscitent ce mode de travail pour des besoins plus ou moins ponctuels.


Les plateformes numériques de mise en relation jouent également un rôle décisif. Freelance.com, Codeur.com, Malt.fr, Humaniance, My Freelance Company… Ces plateformes — généralistes ou spécialisées — mettent en relation travailleurs indépendants et entreprises donneuses d’ordres. Leur fonctionnement est globalement le même : les travailleurs indépendants y déposent leur CV et renseignent leur profil afin d’être contactés par une entreprise. Le modèle de revenus peut en revanche varier : parfois c’est le donneur d’ordres qui paie pour consulter les annonces, parfois c’est le freelance. D’autres plateformes se rémunèrent par le prélèvement d’une commission sur le montant de la prestation.


Face à ces pure-players, de nombreux acteurs jouent des coudes pour se faire une place sur ce marché où la demande progresse. Il y a les sites d’annonces nouvelle génération comme Meteojob, ou encore les métamoteurs type Indeed qui peuvent ici ou là référencer des annonces d’emplois réservées aux freelances. Les acteurs de l’intérim s’y mettent aussi : Adecco avec Yoss, ou Randstad avec sa plateforme Twago.

 
Le travail freelance va-t-il alors détrôner le salariat ? Difficile à dire. D’abord parce que certains métiers font le chemin inverse : c’est le cas des avocats, experts-comptables, médecins, vétérinaires, qui fraîchement diplômés se tournent plutôt vers le salariat. Le salariat lui-même se réforme avec l’essor du télétravail ou des modes de travail collaboratif au sein d’organisations qui se veulent plus horizontales. Et puis le freelancing a ses limites : un régime fiscal et social perfectible ; pas de relation de subordination, bien sûr, mais une relation de sous-traitance où le client peut imposer ses prix ; et enfin une concurrence débridée entre les travailleurs via le rôle joué par les plateformes.


(1)  28,6 millions de personnes de 15 ans et plus (Insee)
(2)  Etude Hopwork-OuiShare (Hopwork est devenu Malt.fr)
(3)  Eurostat


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