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Les Français épargnent moins et consomment plus !

Publié le mercredi 21 mars 2018 . 3 min. 43

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De moins en moins fourmis, de plus en plus cigales. Les Français auraient muté avec la crise, comme le suggère la tendance à la baisse de la part des ménages jugeant qu’il est opportun d’épargner. Le solde d’opinion correspondant est ancré en-dessous de sa moyenne de long terme depuis trois ans maintenant, un record depuis le début des années 90.

 

En face, l’opportunité de faire des achats importants plane au-dessus de sa tendance de longue période depuis près de trois ans aussi. Et si les ménages ont décidé d’épargner moins et de consommer plus, ce n’est pas forcément faute de moyens, c’est aussi un choix. Car après s’être fortement détérioré pendant la crise, le jugement des ménages sur leur capacité d’épargne s’est restauré et se situe à quelques accrocs près au-dessus de sa moyenne de longue période depuis 2012.

 

Les Français consomment et placent leur argent dans l'immobilier

 

Ces tendances se retrouvent très concrètement dans les chiffres : depuis 2009, le revenu disponible brut des Français (c’est-à-dire les ressources à disposition pour consommer et épargner une fois payé les impôts directs comme l’impôt sur le revenu) a progressé de près de 12%, la consommation de plus de 14%, et l’épargne a reculé de 2,1%. Ce recul est le résultat de deux tendances diamétralement opposées : l’effondrement de l’épargne financière (-27,2%), c’est-à-dire la partie directement disponible sur les comptes bancaires ou investie dans des produits financiers ; et l’envolée de l’investissement logement (+17,1%), en faisant abstraction des entrepreneurs individuels.

 

C’est un premier enseignement. Fondamentalement, le cœur de l’arbitrage des ménages n’est pas entre épargne et consommation, mais entre l'épargne financière et l'investissement logement.

 

Les taux faibles et les dépenses pré-engagées contribuent au recul de l'épargne

 

Quatre facteurs sont au cœur de ces évolutions : l’attachement des Français pour l’immobilier, la faiblesse des taux d’intérêt, le contrecoup de la diète que les ménages s’étaient imposés pour constituer une épargne de précaution pendant la crise, et le gonflement des dépenses pré-engagées.

 

Selon une étude de la société de gestion d'actifs américaine Legg Mason, près d'un quart des Français estiment qu'investir dans l'immobilier est "le meilleur choix d'investissement qu'ils ont fait au cours des dix dernières années". C'est le chiffre le plus élevé d'Europe. Ce n’est donc pas un hasard si l’immobilier, perçu comme valeur refuge dans des temps risqués, représente près de 29% de l’actif brut des ménages.

 

La faiblesse des taux d’intérêt joue à deux niveaux : elle facilite les acquisitions dans l’immobilier (notamment pour les primo-accédants), et l’épargne ne rapportant plus rien, les Français ont pioché dedans pour consommer. D’autant plus qu’avec la crise, ils avaient accumulé des réserves et constitué ainsi une épargne de précaution. En 2009, les Français avait accru leurs encours de placements financiers de 1374 euros en moyenne.

 

Quant aux dépenses pré-engagées, c’est-à-dire toutes les dépenses difficilement compressibles réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme, elles sont en forte progression et constituent un socle quasi-permanent de consommation.

 

Avec la crise, les Français sont devenus un peu plus cigales, certes, mais des cigales prudentes qui ne jurent que par l’immobilier et se détournent encore des placements risqués.


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