"Downsizing, reengeening des process et des business" - ou de manière plus criante encore : "envoyez vos slides avant le meeting de lundi..."
On en rigolerait presque si cela ne renvoyait à une réalité bien concrète, vécue par les cadres de très nombreuses organisations : un mauvais franglais s'invite partout, quand ce ne sont pas toutes dans toutes les réunions où un anglais correct est exigé pour paraphraser une thèse de doctorat soutenue récemment à l'Ecole des Mines par Jérôme Saulière, chercheur au CRG de l'Ecole Polytechnique.
En recherche, tous les initiés le savent : seule compte la publication anglo-saxonne. Et dans un univers de classements internationaux et de "perish" quasi-assuré en cas d'absence de "publish", on imagine aisément combien il est difficile de résister à l'impéralisme et à l'hégémonie anglo-saxonne...
Les débats sont pourtant de plus en plus nourris et vigoureux autour de la langue de publication à privilégier dans un champ de recherche comme celui de la gestion, mais aussi bien au-delà.
La question du choix de la langue de publication apparaît dès lors essentielle dans l’évolution d’un champ scientifique, et cela justifie de discuter des enjeux qui s’attachent au choix de la langue de publication et aux éventuels atouts de la langue française dans ce contexte. Pour en parler, Xerfi Canal a reçu Jean-François Chanlat, professeur en sciences des organisations à l’Université Paris-Dauphine.
Une interview menée par jean-Philippe Denis.
Publié le jeudi 23 octobre 2014 . 14 min. 46
D'APRÈS LE LIVRE :
Gérer et comprendre, n°115, Langue et pensée dans le champ de la recherche en gestion : constats et enjeux et atouts de la langue française
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