Elon Musk : performance et culture d'entreprise toxique

Derrière les succès fulgurants de certaines entreprises se cachent parfois des environnements de travail délétères. Les sociétés d'Elon Musk, telles que Tesla et SpaceX  en sont des exemples frappants.

Le management à la dure

Elon Musk est réputé pour son style de gestion autoritaire et son implication intense dans les opérations quotidiennes. Il exige des horaires de travail prolongés, parfois jusqu'à 80 heures par semaine, et a supprimé le télétravail, menaçant de licencier ceux qui ne passent pas au moins 40 heures par semaine au bureau.

Pression constante et risques accrus

Cette culture de travail intense a conduit à une augmentation des accidents du travail. Chez SpaceX, les blessures dépassent nettement la moyenne de l'industrie, avec des incidents tels que des membres écrasés, des amputations et même des décès.

Discrimination et harcèlement

Tesla a été confrontée à des accusations de discrimination raciale et de harcèlement. Des employés ont décrit l'usine de Fremont comme un "foyer de comportement raciste", avec des plaintes de harcèlement non traitées. 

Conflits syndicaux et droits des travailleurs

Musk s'oppose fermement aux syndicats. Tesla est le seul constructeur automobile allemand sans convention collective, malgré les appels du syndicat IG Metall. Aux États-Unis, Tesla a été reconnue coupable d'avoir saboté illégalement les efforts de syndicalisation, avec des licenciements abusifs et des menaces envers les employés pro-syndicats.

Absence et surveillance des employés

Dans la Gigafactory de Berlin, un taux d'absentéisme élevé a conduit Tesla à envoyer des managers au domicile des employés malades pour vérifier la validité de leurs arrêts maladie, suscitant des critiques sur une "culture de la peur". 

Réussite industrielle et financière : à quel prix humain ?

Les entreprises d'Elon Musk démontrent que la quête effrénée de performance et une culture de travail toxique ne sont pas incompatibles. C’est très contradictoire avec le courant de pensée dominant sur la bienveillance qui favorise la performance. Mais leur succès industriel et financier se paie au prix fort, et s'accompagne de conditions de travail souvent très controversées. Au-delà des questions éthiques, on peut d’interroger sur les limites de ce modèle. Cela marche, mais jusqu’à quand ?