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Gagnant-gagnant. Pas vraiment. Dans un monde fracturé, relever ses propres défis ne va pas sans provoquer des dommages collatéraux. Celui de l’Europe est double. Le premier : enrayer son décrochage industriel. La reprise post crise sanitaire a fait long feu. La production manufacturière est en recul, tombée sous son niveau prépandémie. La flambée du coût de l’énergie, après le déclenchement de la guerre en Ukraine, a plombé la compétitivité des industries lourdes. Bien que le soufflé soit retombé depuis, les prix restent et resteront plus élevés qu’avant. Le gaz russe, bon marché, a cédé la place à des alternatives beaucoup plus coûteuses. Ajoutons aussi un coût de la transition énergétique plus qu’élevé en raison de normes environnementales plus strictes. Les industriels européens perdent des parts de marché et revoient la localisation de leurs investissements principalement en faveur des États-Unis, devenus un véritable aimant grâce à une offensive dans la production d’énergie qui en a fait baisser les prix et une politique volontariste pour attirer les investissements étrangers.


Les technologies, un vœu pieux pour l’Europe


L’Europe, toujours en retard sur l’intelligence artificielle (IA) et les technologies vertes, doit relever le second défi de basculer dans les nouvelles technologies et de faire émerger des champions. Mais, il s’agit plus d’un vœu pieux.


En Asie, le défi principal se situe en Chine : surmonter la crise immobilière pour réanimer la demande domestique. Le monde entier y a intérêt. L’immobilier est le placement phare, voire unique, des ménages chinois. Que les prix baissent, et ils ont cédé 4% depuis leur dernier sommet, alors les ménages se détournent de l’investissement résidentiel. Le bâtiment s’en retrouve fragilisé. Que les prix baissent, et le patrimoine des ménages se dévalorise, ce qui impacte directement leur confiance et leurs dépenses. Bilan, les producteurs locaux ont dû faire face à un marché domestique affaibli, ce qui les a poussés à être ultra-agressifs à l’extérieur. On comprend mieux pourquoi nombre de pays, notamment européens, ont intérêt à ce que le marché intérieur chinois se redresse, et vite.


Les tensions économiques et monétaires


Viennent ensuite deux défis conflictuels côté États-Unis : ne rien céder sur le leadership économique mondial, sur la suprématie du roi dollar comme vecteur de la puissance américaine. Pour les BRICS élargies, continuer de s’émanciper de l’Occident. Il faut revenir sur cette citation du nouvel hôte de Washington : « Le temps où les BRICS essaient de se détourner du dollar pendant que nous restons les bras croisés est terminé. Nous exigeons que ces pays s'engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, sinon ils seront confrontés à des droits de douane de 100%. » En clair, les pays refusant d'utiliser le dollar se verront de facto interdire l'accès à la première économie du monde qui représente près d'un quart du PIB de la planète.


La mutation des systèmes financiers


Le billet vert représente encore 58% des réserves de change dans le monde ; 54% des exportations s’effectuent en dollars. Mais la banque des banques, la BRI, enregistre une baisse importante de la part des prêts transfrontaliers libellés en dollars accordés par les principales banques et entreprises des BRICS de 67% en 2016 à 55% à la fin du premier trimestre de 2024. Les nouveaux prêts sont consentis dans les monnaies locales. Parallèlement, la Chine développe son propre système de messagerie et de paiement interbancaire transfrontalier, tout comme la Russie, pour se passer de « Swift », la solution occidentale : les systèmes financiers deviennent de plus en plus géopolitiques. Le gâteau mondial grossit, mais pas assez vite pour satisfaire tous les appétits. Les tensions économiques et politiques en seront les témoins.


Publié le mercredi 08 janvier 2025 . 3 min. 28

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