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Coup de théâtre ! Donald Trump fait volteface sur les droits de douanes. Pas totalement. La première salve à 10% est maintenue ; les surtaxes de 25% sur les véhicules, l’acier et l’aluminium aussi. Les droits dits réciproques, qui avaient notamment porté à 20% les tarifs appliqués aux produits européens, sont eux suspendus pendant 90 jours. La Chine a droit un traitement de faveur. Taxée à 125%. A ce niveau-là, c’est un embargo.

Coup de théâtre mais pas fin de l’histoire. 1- Parce que la guerre commerciale peut recommencer à l’issue de l’ultimatum, voire à n’importe quel moment compte tenu de la versatilité du Président des Etats-Unis. Le monde est plongé dans l’incertitude la plus totale. Or, sans cap pas de confiance, pas de confiance pas de croissance. 2- Les industriels chinois vont devoir trouver une alternative au marché américain. Et les américains au marché chinois.

La France, victime collatérale des tensions mondiales

C’est bien pourquoi, la France reste doublement pénalisée par le contexte international.  D’une part, la demande mondiale qui lui est adressée va se contracter, et d’autre part, la concurrence avec la Chine, en quête de nouveaux marchés, va s'intensifier. Il faut même s’attendre à une vaste offensive, à prix cassés, notamment dans l’automobile. Et il faut aussi ajouter une partie de la production américaine qui se retrouve bouter hors de Chine. Dans ce contexte, difficile de prévoir autre chose qu’une contribution négative du commerce extérieur cette année et au mieux neutre en 2026 en dépit du surplus de commandes venues d’Allemagne conséquence des deux immenses plans de relance à la fois pour moderniser les infrastructures, et pour rebâtir un appareil militaro-industriel. Le risque néanmoins est que l’Allemagne siphonne les investissements internationaux au détriment de ses partenaires. Cette instabilité générale va pousser les entreprises à couper plus encore dans les dépenses, reporter les investissements et geler les projets d’embauches. Le marché du travail, qui s’est déjà retourné, va s’enfoncer poussant le taux de chômage au-dessus de 8% dès la mi-année et au-delà de 9% fin 2026.

Une pression fiscale qui plombe le moral et la relance

Avec ce facteur de stress de plus, les ménages ne sont pas près de puiser dans leur épargne pour consommer. En outre, à rebours du discours officiels, tout à chacun s’attend à nouveau un tour de vis fiscal, avec déjà pour cette année : la contribution différentielle sur les hauts revenus, soi-disant transitoire. La hausse des frais de notaire de 4,5 à 5% de la valeur d’un bien laissé au libre arbitre des départements. Tous, ou quasiment, se sont engouffrés dans la brèche. Renforcement de l’écotaxe sur les véhicules polluants ; taxe de solidarité sur les billets d’avion ; suppression du taux réduit de TVA sur l’installation de chaudière à gaz ; hausse de la TVA à 20% sur les abonnements de gaz et d’électricité prévue cet été.

 L’addition est lourde aussi pour les entreprises entre le report de la fin de CVAE, et l’instauration d’une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes. Fragilisée par le contexte extérieur, sans prise de relais possible par la demande des ménages et des entreprises, sans possibilité de soutien public compte tenue de l’état des finances la croissance française va caler, pas plus de 0,3% attendus et 0,7% en 2026. A ce stade, cela reste un scénario optimiste.


Publié le lundi 14 avril 2025 . 3 min. 27

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