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L'accumulation inquiétante des périls économiques dans le monde

Publié le mercredi 28 août 2019 . 4 min. 56

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Après la pause estivale il est temps de remettre les pendules à l’heure. Sur fond de guerre commerciale, les risques de récession globale ont pris de l’ampleur cet été, notamment du côté des pays émergents. Déjà mal en point, l’Amérique Latine est désormais plombée par une nouvelle crise argentine. Le lourd échec électoral du président Mauricio Macri a entrainé un phénoménal krach monétaire et financier. Le peso a cédé 22% de sa valeur face au dollar en quelques jours seulement et est très loin d’avoir restauré son niveau du début de l’été malgré un léger rebond. Bilan, depuis le début de l’année, la monnaie argentine a dévissé de 32% face au billet vert. Quant à la bourse, l’équivalent du CAC 40, l’indice Merval, s’est effondré de 40% pour tomber à son plus bas niveau depuis le début de l’année.

Une économie en récession

Tout cela ne va pas arranger la situation d’une économie entrée en récession l’an dernier. C’est un pays capable de faire chavirer l’ensemble du continent sud-américain, d’autant plus que l’économie brésilienne est déjà affaiblie, sans parler du Venezuela qui se trouve dans une impasse totale.

L’Asie émergente est également en proie à de nombreuses difficultés économiques et tensions géopolitiques. Tout le monde a en tête les conséquences sur le commerce extérieur chinois de la guerre commerciale avec les Etats-Unis mais le mal semble plus profond et le risque le plus imminent est celui d’une panne de la consommation des ménages : or la trajectoire prise par les immatriculations automobiles a de quoi inquiéter. Le marché s’est dérobé et accuse désormais une baisse supérieure à 12%. C’est inédit depuis le début des années 2000.

Des tensions géopolitiques en Asie

Mais les problèmes de la Chine ne se limitent pas là. Il faut désormais ajouter la très forte dégradation de ses relations avec la région autonome de Hong-Kong, une pièce incontournable du puzzle économique et financier de l’empire du Milieu. Dans le même temps l’escalade s’est poursuivie dans le Cachemire quand le Pakistan a annoncé début août qu’il expulsait l’ambassadeur indien et suspendait son commerce bilatéral avec l’Inde. Une décision prise après la suspension, par New Delhi, de l'autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu’elle contrôle et que le Pakistan revendique. Depuis 1947, ces deux pays se sont déjà livrés à trois guerres, dont deux au sujet de cette région et ce sont deux pays nucléarisés. La situation politique et économique d’une grande partie de l’Asie émergente s’est belle et bien dégradée cet été.

Aux portes de l’Europe, la Turquie inquiète toujours. Outre les dérives autoritaires du régime d’Erdogan, l’économie turque se situe toujours sur une pente de croissance faible pour un pays émergent, d’inflation élevée, notamment pour les produits alimentaires, qui pèsent particulièrement dans le budget des ménages les plus modestes et de chômage élevé.

Les pays avancés ne se portent guère mieux

Mais il ne faudrait pas croire que seuls les pays émergents ont vu leur situation se dégrader. L’été a aussi apporté son lot de mauvaises nouvelles côté pays avancés. La croissance a notamment fortement décéléré dans la zone euro. Alors qu’elle s’était placée sur une orbite de 3% en rythme annuel de la mi-2016 à fin 2007, elle a décroché depuis et parvient à peine à se maintenir sur la crête de 1% depuis un an. Ce que confirment les chiffres du second trimestre 2019. Compte tenu de la tendance prise par l’indicateur de confiance globale, celui qui donne le pouls à la fois des chefs d’entreprise et des consommateurs, aucun changement de tendance n’est intervenu pendant la période estivale, la confiance continuant de s’évaporer et avec elle les espoirs d’un rebond avant la fin de l’année. Au cœur, de la dépression, l’affaissement du moteur des exportations, ce qui explique pourquoi l’Allemagne, fait figure de poids mort, avec l’Italie en prise avec un nouvel imbroglio politique. Le ralentissement chinois est passé par là mais c’est aussi la marque du dévissage du marché britannique, dont le PIB s’est contracté pour la première fois depuis près de 7 ans, alors même que la probabilité d’un no deal s’est renforcée avec l’arrivée fin juillet de Boris Johnson au poste de 1er ministre.

Côté Etats-Unis, tous les regards sont tournés vers l’inversion de la courbe des taux depuis la mi-août. Ce n’est pas une science exacte, mais, depuis plus d’un demi-siècle, les épisodes où l’on a assisté à une telle inversion ont été suivis dans les deux ans par une récession économique. A plus brève échéance, une chose est sûre, les Etats-Unis ne sont plus à l’apogée. Les risques de dérapage se sont accumulés cet été et les anticipations de croissance terriblement fragilisées.


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