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Pour les entreprises, pour les ménages, l’incertitude est pire qu’une mauvaise nouvelle. Face à une mauvaise nouvelle, les stratégies d’adaptation, d’évitement sont mises en place. Les agents économiques sont dans l’action et avancent. Mais face à l’incertitude, l’attentisme conduit à l’immobilisme. Depuis la dissolution, les enquêtes de conjoncture révèlent un assombrissement général du climat des affaires, retombé à ses niveaux de l’annonce du 3ème confinement, début 2021. Toutes les branches sont touchées. Interrogés sur leurs perspectives d’activité, les chefs d’entreprise sont unanimes : elles se dégradent.
Le temps passant, les décisions importantes sont suspendues, voire annulées. C’est le cas de l’investissement qui après avoir été dynamique après la crise Covid a fini par lâcher sur toutes ses composantes : matériel, construction, services.
Sondés en automne dernier, les industriels avaient revu à la baisse leur jugement sur l’évolution de leurs investissements en 2024, et leur première estimation pour 2025 était encore plus basse. Comment croire que cette tendance se soit inversée depuis ? Peut-on imaginer qu’elle ne s’étende pas aux autres secteurs d’activité ? Le budget investissement est réduit, les autres postes aussi : marketing, communication, achats, sans oublier les embauches en baisse, notamment en CDI. L’allure prise par le climat de l’emploi n’a rien d’assurant, l’ajustement du marché du travail ne fait que commencer.
Un indice : la fin de l'année a été marquée par la multiplication des plans sociaux. Ce mouvement s’est accompagné d'une très forte hausse du nombre de suppressions de postes associées, près de 25 000, au plus haut depuis la fin de la crise sanitaire et le mouvement de restructurations devrait encore s'amplifier. Message reçu 5 sur 5 par les ménages : leur crainte sur l’évolution à venir du chômage a fait un bond spectaculaire et anticipent une dégradation de leur situation financière.
Avec un tel tableau comment, s’étonner que la consommation soit à plat, que l’investissement logement, soit en repli malgré la baisse des taux ?  L’effort d’épargne en revanche vole de record en record (hors parenthèse le la crise de la Covid), et les sommes accumulées n’ont jamais été aussi élevées.
Surtout, l’épargne a changé de nature. Ce sont d’abord les comptes courants qui ont été chargés, puis les produits d’épargne réglementée (type livret A) et les comptes à terme qui ont été abondés, suivi aujourd’hui de l’assurance vie et épargne en euros dont le capital est garanti et des produits de fonds propres (assurance vie et épargne retraite en unité de compte) plus risqués. Bref, c’est une épargne de moins en moins facilement mobilisable à court terme.
Côté dépenses publiques, la situation politico-budgétaire marque la fin d’un déni, l’ajustement est à venir. A cela va s’ajouter un coût de la dette en hausse, conséquences de la nervosité liée au climat géopolitique international (Ukraine, Moyen Orient) et plus encore de l’effet Trump. Une situation aggravée pour l’économie française par le désordre politique, fiscal, budgétaire qui se paie par la hausse de la prime de risque. Résultat, le taux souverain à 10 ans s’envole, alourdit les finances publiques et risque de tuer dans l’œuf la timide reprise de l’immobilier dans l’ancien.
Aux difficultés intérieures, vont venir s'ajouter les difficultés extérieures. L'économie française et plus largement l'Europe, est prise entre deux feux avec d'un côté la Chine dont les entreprises, gagnent toujours plus de parts de marché et, de l'autre, une Amérique sous présidence Trump. Il ne s’agit plus d’une hypothèse mais d’un constat : l’économie française est au bord de la récession.


Publié le lundi 13 janvier 2025 . 3 min. 44

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