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La nature a horreur du vide, l’économie aussi. Le désengagement des États-Unis laisse un espace libre que la Chine s’empresse d’occuper. Bien que le retrait américain ne date pas d’hier, le second mandat de Donald Trump va considérablement accélérer le processus. Cette montée en puissance de la Chine passe par son commerce extérieur et celui des investissements directs. En effet, l’économie chinoise a été le réceptacle d’importants flux et transferts de compétences en provenance des pays occidentaux, devenant ainsi un site de production incontournable, sans lequel les coûts de fabrication exploseraient. La Chine investit aussi massivement depuis de nombreuses années dans les pays émergents, dans les infrastructures des pays avancés, et noue désormais des partenariats avec des entreprises occidentales dans des secteurs clés. Autre point à ne surtout pas sous-estimer : l’Empire du Milieu est devenu un acteur central du financement des économies émergentes. Il intervient parfois comme prêteur en dernier ressort pour financer le service de la dette des États proches de la banqueroute.

Le recentrage économique américain : un tournant pour l’Afrique et la Chine

Le principal marqueur du recentrage de l’économie américaine sur elle-même a longtemps été celui de la baisse relative des exportations et importations par rapport au PIB. Certes, le 1er trimestre 2025 semble indiquer le contraire, mais il s’agit d’un épiphénomène dû à l’explosion des importations avant l’instauration de droits de douane. Un autre signe est l’effondrement du budget de l’USAID, un organisme international de solidarité créé en 1961 pour renforcer l’influence américaine. Une catastrophe pour l’Afrique, mais la Chine s’est dite prête à intervenir. La Chine, avec plus de 300 milliards de dollars d’échanges (quatre fois plus que les États-Unis), est déjà le premier partenaire commercial de l’Afrique. Elle a promis un soutien financier de 45 milliards d’euros sur trois ans, dont la moitié sous forme de prêts, lors du dernier forum sur la coopération sino-africaine fin 2024. Pékin se positionne donc comme un acteur clé du développement africain. Pékin comblera ce vide du développement.

Asie : la Chine mène l’intégration régionale

La politique de la Maison Blanche va aussi renforcer la place de la Chine en Asie. Washington, s’étant retiré des grands accords commerciaux multilatéraux (comme le Partenariat transpacifique en 2017 sous Trump 1), a laissé la Chine prendre les rênes de l’intégration régionale. Elle est au cœur du plus grand accord de libre-échange au monde, le RCEP, en vigueur depuis 2022, qui unit 15 pays d’Asie-Pacifique (dont le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande) – sans les États-Unis, qui en sont exclus. Au total, ces nations représentent 30% de la population mondiale, environ 30% du PIB mondial, 25% du commerce international de biens et services et 31% des flux mondiaux d’IDE.

L’influence chinoise en Amérique

Plus à l’ouest, en Asie centrale, la Chine multiplie les initiatives dans d’anciennes zones d’influence américaine ou russe, mais ne s’arrête pas là et tisse aussi sa toile dans l’arrière-cour américaine. Résultat : la Chine est déjà le premier partenaire commercial de l’Amérique du Sud et le deuxième pour l’ensemble de l’Amérique latine (c’est-à-dire en incluant l’Amérique centrale et les Caraïbes). Plus de vingt pays de la région ont adhéré aux Nouvelles Routes de la Soie. Et au moment où l’aide américaine diminue, Pékin a annoncé une ligne de crédit de plus de 9 milliards de dollars pour financer des programmes de développement. Des Balkans à l’Afrique, de l’Asie au Moyen-Orient, Pékin avance ses pions là où l’influence américaine recule.


Publié le vendredi 13 juin 2025 . 3 min. 53

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