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Les études supérieures sont-elles toujours rentables ?

Publié le mercredi 10 avril 2019 . 4 min. 05

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Les études supérieures (les BAC + 5 pour faire vite), c’est le graal pour intégrer le club très fermé des gagnants d’une génération, bien compris comme ceux ayant accès aux carrières les plus rémunératrices et aux plus hautes responsabilités. C’est en partie faux.


Soupe à la grimace


Pour certains diplômés de masters des universités, principalement pour ceux ayant intégré les filières des sciences humaines et sociales c’est la soupe à la grimace. Côté insertion dans la vie professionnelle, pour la promotion 2015, soit 30 mois environ après l’obtention du diplôme, seuls 71% des diplômés en archéologie, ethnologie, préhistoire sont en emplois. En creux, 29% sont donc au chômage ou encore dans l’antichambre de l’emploi. Cela concerne 22% des récipiendaires en philosophie, épistémologie et 19% des diplômés en art. Des emplois bien souvent instables et mal rémunérés, avec des salaires mensuels nets médians s’étalant pour ces trois formations de 1 430 à 1 660 euros après 18 mois de carrière. C’est au-dessus du SMIC, mais en dessous du salaire net médian de l’ensemble des salariés. La mission fondamentale de l’université ce n’est certes pas uniquement de former des futurs employés mais des esprits, de créer et de diffuser la culture, une culture plurielle pas simplement sur les champs disciplinaires les plus pourvoyeurs d’emplois et les plus lucratifs. Mais pas certain que les étudiants de ces filières, ni leur famille, aient été mis au fait de ces chiffres. Première conclusion, l’appareil éducatif génère une surproduction d’intellectuels de plus en plus déconsidérés économiquement et socialement.


L’attractivité des grandes écoles en question


A l’autre bout du spectre, il y a les grandes écoles. Il suffit d’égrener la liste des patrons du CAC 40 pour sans convaincre. La quasi-totalité est issue des écoles les plus prestigieuses, avec comme voie royale, X-ENA-HEC, et derrière cette élite suivent des formations très convoitées, un mélange d'écoles d'ingénieurs (Mines ParisTech, CentraleSupelec, École des Ponts ParisTech), d’écoles de management (INSEAD, ESSEC) et Sciences Po Paris. Pour ces étudiants, sorti du top le plus prestigieux, pas de doute le retour sur investissement, c’est-à-dire l’effort financier consenti par les parents et/ou l’étudiant pour réaliser son cursus vis-à-vis de l’espérance de revenu est gagnant.


Mais il s’agit là du haut du panier. Lorsque l’on élargit le spectre à l’ensemble des grandes écoles (184 au total), le bilan est plus mitigé. Certes, l’insertion dans la vie professionnelle est quasi-parfaite. Moins de 3% des diplômés de la promotion 2015 étaient en recherche d’emploi en 2018, moins de 5% pour la promotion 2016 et 9,2% pour la promo de 2017. Certes aussi, le salaire médian (à environ 2 150 euros net) est 18% supérieur au salaire net médian de l’ensemble des salariés (alors même qu’ils n’ont aucune expérience) et près du double du SMIC. Mais, à ce niveau, il faut beaucoup d’années pour amortir le coût de ses études, autrement dit, la promesse de retour sur investissement n’y est pas.


D’autant, qu’en la matière, certaines filières font mieux que rivaliser. Certains masters sont devenus ultra-compétitifs : dans l’ensemble de la filière droit-économie-gestion, le salaire mensuel net médian atteint 1 900 euros au bout de 18 mois. Idem dans la filière Science-technologie-Santé avec un pic à 2 290 pour le cursus Mathématique. C’est comparable avec la moyenne des grandes écoles qui comme toute moyenne marque de profondes disparités.


Alors, bien sûr les universités n’ont pas la même force de frappe en matière d’ouverture internationale, de réseau d’anciens, de placements de stagiaires. Mais elles sont imbattables en termes de coût de scolarité, 1 000 euros environ pour l’intégralité d’un cursus contre une année de salaire brute pour une grande école soit environ 34 000 euros. Deuxième conclusion. Si le retour sur investissement est imbattable pour les grandes écoles les plus prestigieuses, la question de l’attractivité se pose sérieusement pour beaucoup d’écoles de deuxième rang.


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