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L’échec des politiques économiques n’est pas une fatalité, mais en France, il semble être devenu une habitude. Mandat après mandat, au-delà des couleurs partisanes, les politiques budgétaires se répètent, engluées dans les mêmes travers. Parmi eux, l’obsession du « toujours plus », incarnée par une redistribution incontrôlée et une dépense publique galopante, illustre parfaitement l’incohérence de nos choix économiques. La France persiste à croire que la dépense publique est un remède universel. Pourtant, en 2024, le déficit public va atteindre un niveau record de 6,2% du PIB, soit plus de 180 milliards d’euros selon nos estimations à Xerfi. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, alerte sur cette « situation inédite et insoutenable ».


Redistribution inefficace et ses effets pervers


Ce « toujours plus » de redistribution se traduit par des aides mal ciblées et des subventions inefficaces, qui pèsent sur les finances publiques sans résoudre les inégalités. Pire, cette générosité sans contrôle déséquilibre le marché du travail : des allocations trop élevées découragent le retour à l’emploi, accentuant les déficits et alimentant un cercle vicieux. L’incapacité à réformer aggrave ce tableau. En France, réformer se limite souvent à des annonces. La réforme des retraites en est un exemple criant : au lieu de répondre aux défis démographiques avec une population des 65 ans et plus amenée à peser de plus en plus lourdement sur les 20-64 ans, c’est-à-dire ceux en âge de travailler et de cotiser, elle a suscité une crise sociale, laissant intact le problème de fond. Cette politique du compromis, voire de l’évitement, condamne le pays à répéter ses erreurs.


Comparaison avec des modèles étrangers


Alors que la France s’enferme dans ses querelles idéologiques, d’autres pays avancent. On s’étonne alors de voir une économie comme l’Italie redynamiser son industrie grâce à des réformes fiscales, des politiques ciblées sur les secteurs manufacturiers et les petites entreprises, et des investissements dans l’innovation. Bilan : l’Italie dégage non seulement un solde extérieur positif, mais des excédents, avec plus de 60 milliards d’euros encore attendus en 2024, quand la France sera archi-déficitaire. Sur les 10 dernières années, l’Italie s’est retrouvée une seule fois en négatif. La France, elle, n’a connu qu’une seule couleur : le rouge. À chaque choc, la priorité de l’Allemagne et des États-Unis est toujours de regagner des avantages compétitifs. Pendant ce temps, les aides mal ciblées et la taxation excessive, notamment les impôts de production, freinent les entreprises françaises, accentuant la désindustrialisation et le retard dans les secteurs stratégiques.


Le poids des impôts de production


Les impôts de production constituent une catégorie spécifique de prélèvements, assis non pas sur le résultat, mais sur les moyens de production : charges sur la masse salariale, taxe sur le foncier bâti et non bâti, cotisation sur la valeur ajoutée… En 2023, ces impôts représentaient une manne de 130 milliards d'euros pour l’État, dont 70% était acquitté par les entreprises, soit 3,1% du PIB. Ce niveau est nettement supérieur à la moyenne européenne, de la zone euro ou encore de l’Allemagne. Ces prélèvements pèsent lourdement sur la compétitivité des entreprises françaises et contribuent à leur recul sur les marchés stratégiques.


En France, l’échec des politiques économiques est souvent maquillé par un autre dogme : celui de l’impôt réparateur. Face aux excès de la redistribution et de la dépense publique, on croit qu’une taxation accrue viendra équilibrer les comptes. On oublie alors que l’augmentation ou la redistribution de pouvoir d’achat ne fera que déséquilibrer encore davantage le commerce extérieur. L’économie française ne peut pas dépenser plus qu’elle ne gagne ou ne produit.


Publié le vendredi 29 novembre 2024 . 3 min. 35

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