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Quand la France s'endette, la Chine encaisse. A priori, mettre en relation l’endettement public français, qui atteint des sommets, et le creusement sans fin de notre déficit commercial vis-à-vis de l’Empire du Milieu, au plus grand bénéfice des entreprises chinoises, est une idée saugrenue. Et pourtant, la filiation est directe. À l’origine de ce lien, une tradition : acheter à crédit la paix sociale en sollicitant les finances publiques.

Des dépenses publiques pour calmer la contestation

Deux exemples tirés de l’histoire récente. L’épisode des « gilets jaunes » : gel puis suppression de la taxe carbone, 100 euros par mois en plus dès janvier 2019 pour les travailleurs au SMIC financés par l’État, suppression de la hausse de la CSG subie en 2018 pour les retraites de moins de 2 000 euros, prime exceptionnelle défiscalisée, « dite prime Macron », exonération des heures supplémentaires. Plus récemment, avec la crise Covid, c’est la mise en place du « quoi qu’il en coûte » et son maintien bien au-delà de la fin de la pandémie jusqu’aux mesures prises après le déclenchement de la guerre en Ukraine. À chaque fois, l’État met la main au portefeuille et cela se paie cash par une dégradation des finances publiques.

Un pays de consommateurs

À trop flatter les consommateurs-électeurs, la France a oublié un détail : il faut aussi produire. Mais produire en France, c’est compliqué, alors on a préféré délocaliser. Résultat : un divorce consommé entre production et consommation. Nos usines ferment, et pour combler le vide, on importe toujours plus. Autre moyen de le dire, le « made in France » cède du terrain : la consommation en produits manufacturés inclut très directement 77% d’importations, mais 83% pour le meuble. Le compteur dépasse 90% pour l’habillement-chaussures et même 92% pour les appareils ménagers.

La Chine, grande gagnante du commerce français

Longtemps substituée par du « made in Europe », la production française l’est de plus en plus par la Chine. L’accélération est frappante depuis les années 2000. Avant son entrée dans l’OMC, la Chine était un acteur mineur des importations françaises. Aujourd’hui, elle rafle la mise. Dans l’électronique et l’électroménager : smartphones, téléviseurs, ordinateurs… une large majorité provient de Chine. Dans le textile-habillement : plus de 60% des vêtements vendus en France sont importés d’Asie. Les jouets et articles de sport sont un marché quasi totalement dominé par la production chinoise, jusqu’à l’automobile, nouveau front ouvert.

Un cercle vicieux qui affaiblit la croissance

La France n’importe pas seulement plus, elle change de dépendance, troquant l’Europe pour Pékin. Même quand la France tente de relocaliser certaines industries, la dépendance reste importante. Produire en France ne signifie pas fabriquer français : batteries, semi-conducteurs, panneaux solaires… les matières premières et composants clés restent aussi largement importés… de Chine.

Le schéma de cette mécanique infernale se dessine : le soutien du pouvoir d’achat creuse, d’un côté, les déficits publics et gonfle l’endettement. De l’autre, il booste la consommation, donc les importations, dont l’origine est de plus en plus chinoise. La conclusion s’impose : chaque euro déboursé par un consommateur français, financé par le déficit public, nourrit en réalité les usines chinoises et non le tissu industriel national. C’est aussi pourquoi, malgré les milliards déversés, notre croissance est aussi faible. L’argent pour soutenir le pouvoir d’achat part à l’étranger, il ne circule pas dans l’économie nationale. Les usines ferment, les emplois disparaissent, tandis que la Chine engrange les bénéfices.


Publié le vendredi 07 mars 2025 . 3 min. 57

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