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Les braises étaient encore chaudes. Donald Trump a soufflé dessus et l’or s’est embrasé : plus de 3 000 dollars l’once. Un record. Le métal jaune est le baromètre des crises. Il grimpe quand le reste s’effondre : crises économiques, pandémies, krachs boursiers, conflits armés.

Aujourd’hui, les peurs n’ont jamais été aussi vives et l’or en profite. L’indice GPU, une mesure de l'incertitude, est à son zénith. Petit rappel : en octobre 2008, un mois après la faillite de Lehman Brothers, il atteignait 205 points. Au printemps 2020, au plus fort de la crise Covid, il explosait à 432 points. Aujourd’hui, il frôle ses sommets.

Trump, catalyseur d'un enchaînement explosif

Si le nouvel homme fort de la Maison-Blanche n’est pas à l’origine du mouvement, ses premières semaines au pouvoir et les mesures prises ou annoncées lui ont donné un sacré coup d’accélérateur. La crainte des marchés ? Un enchaînement mortifère pour l’économie mondiale mais profitable à l’or : guerre commerciale, retour de l’inflation, risque de décrochage des économies, notamment américaine, chute des bourses et, enfin, une recherche accrue de valeurs refuges.

Cette séquence est une hypothèse à prendre au sérieux. L’instauration généralisée de droits de douane aux États-Unis et les répliques qu’elle entraîne suscitent de plus en plus d’émoi. Les anticipations d’inflation sont en forte hausse aux États-Unis. D’après l’Université du Michigan, les anticipations de hausse des prix moyennes des ménages américains pour les cinq prochaines années sont désormais proches de 4%, soit plus que pendant le choc inflationniste de 2022. Les marchés restent plus mesurés, mais la tonalité générale est claire : la situation se tend avec la « Trumpflation ».

L'or, rempart contre l'inflation et témoin d'une économie vacillante

C’est une bonne nouvelle pour l’or, considéré comme un bouclier contre la hausse des prix. Moins pour l’économie. D’ailleurs, les prévisions de croissance sont en forte baisse. En à peine quelques semaines, la Fed d’Atlanta est passée d’une prévision de croissance positive à négative pour le premier trimestre.

La bourse ne s’y trompe pas. Passée l’euphorie qui a suivi l’élection de Donald Trump, les cours ont considérablement chuté, un bon point de plus pour l’or. Et sans aucun doute, la situation américaine déteindra sur les autres principales économies mondiales.

Facteurs géopolitiques et stratégies des banques centrales : des moteurs supplémentaires

Trois autres variables sont à intégrer. D’abord, l’environnement géopolitique. Certaines avancées ont eu lieu, mais les trêves restent précaires et incomplètes. Le contexte demeure hautement inflammable et de nouveaux fronts peuvent s’ouvrir, au large du Yémen ou en mer de Chine, par exemple.

Ensuite, les orientations des grandes banques centrales jouent aussi en faveur de l’or. De peur de casser la croissance et face aux craintes d’instabilité financière, les principales autorités monétaires maintiendront des taux bas, renforçant l’attrait du métal jaune. Mais il faut aussi ajouter leurs achats massifs : plus de 1 000 tonnes en 2024. Ce sont principalement les banques des pays émergents qui sont à la manœuvre. Leur objectif : dédollariser leurs réserves. Comme l’or n’est la dette de personne, il n’existe aucun risque de contrepartie et il est impossible de geler ces actifs, comme ce fut le cas pour la Russie. Il est plus que probable que les banques centrales achètent encore plus d’or cette année.

Enfin, il y a les stratégies des fonds de pension et des investisseurs institutionnels, qui abandonnent progressivement le modèle 60-40 (60% en actions, 40% en obligations) pour un modèle 50-30-20 : 50% en actions, 30% en obligations, 20% en actifs alternatifs, essentiellement de l’or. Finalement, l’or n’a pas fini de briller.


Publié le lundi 24 mars 2025 . 3 min. 53

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