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Trumpflation, éclatement de la Trump-Bubble, le vent tourne aux États-Unis. Il est bien évidemment trop tôt pour juger de la pertinence de la politique économique mise en place par la nouvelle administration, mais le doute s’installe. Les semaines passent, les statistiques tombent et a conduit, par exemple, la Fed d’Atlanta à anticiper une baisse du PIB au 1er trimestre depuis un mois environ, en rupture totale avec ses premières estimations du début d’année.

Les anticipations d’inflation s’envolent

Au cœur de la problématique, les nouveaux droits de douane imposés aux productions étrangères. Pas tant les représailles qu’elles peuvent entraîner. Les mesures de rétorsion mettront du temps avant de réellement pénaliser le « made in US », si elles le font. Le vrai problème pour les Américains, à court terme, c’est l’effet boomerang des hausses de droits de douane sur l’inflation. Compte tenu du caractère généraliste de la montée des taxes aux frontières, de l’inclusion du Canada et du Mexique très imbriqués dans les chaînes de valeur US, une hausse des prix semble inéluctable. À cela s’ajoute l’expulsion de nombreux travailleurs immigrés qui va peser sur l’offre de travail, les salaires, les coûts, les prix.

Premiers signaux d’un repli de la consommation

Les ménages l’ont parfaitement intégré. Ils prévoient désormais une nette accélération de l’inflation, à plus de 4% sur les 12 prochains mois. Et preuve que ces anticipations sont désormais bien ancrées, ils l’estiment aussi à près de 4% au cours des cinq prochaines années, soit plus que lors du choc de 2022. Or, l’inflation est aussi un phénomène auto-réalisateur.

Ces anticipations ont aussi des conséquences très concrètes sur le partage consommation / épargne. C’est un chiffre à interpréter avec prudence, mais les achats des ménages ont reculé en janvier, mettant fin à un cycle haussier quasiment ininterrompu depuis trois ans. C’est une première alerte. Les consommateurs risquent de surcroît d’être douchés par la brutale correction des marchés boursiers consécutive à la montée des incertitudes. Or, les effets richesses sont puissants aux États-Unis, bien plus qu’en Europe.

Une Fed sous pression face à la complexité du contexte

Cette résistance de l’inflation est aussi une sérieuse épine dans le pied de la Fed, qui a laissé ses taux inchangés le 19 mars dernier malgré ses doutes sur la croissance et la pression exercée par le Président Trump. Paradoxalement, la croissance à court terme va aussi être pénalisée par le renforcement de la contribution négative du commerce extérieur. Anticipant l’entrée en vigueur des hausses à venir des tarifs douaniers, les importateurs ont multiplié les commandes et comme la guerre commerciale, notamment avec l’Europe, semble devoir s’étendre, les volumes importés devraient continuer de progresser et dégrader un peu plus la balance commerciale.

Les coupes budgétaires ajoutent aux inquiétudes

Autre handicap à surmonter, les violentes coupes budgétaires venant du plan DOGE. Si la volonté d’Elon Musk de dégager 2 000 milliards de dollars d’économies sur les 6 000 milliards du budget fédéral paraît être mission impossible, les suppressions massives de postes dans les agences et autres ajustements vont considérablement freiner les dépenses publiques. Deux mois après l’arrivée aux affaires de Donald Trump, les prévisions de croissance s’assombrissent, inflation et chômage sont attendus en hausse. Le nouvel homme fort de Washington a prévenu : les bienfaits de sa thérapie de choc s’inscriront dans un temps long, reste à savoir si elle n’est pas trop brutale : « trop doser un remède de cheval tue le cheval ».


Publié le mardi 25 mars 2025 . 3 min. 26

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