Supply chain management : les éditeurs de logiciels SCM pied au plancher

Les éditeurs de logiciels et plateformes de supply chain sont pied au plancher. La digitalisation de la logistique figure toujours parmi les priorités des entreprises en France, en particulier des distributeurs et négociants. De surcroît, ce marché est rythmé par les nouvelles tendances en matière d’achats en B2C comme en B2B, tout comme les innovations technologiques ou le lancement de produits.

À court terme, en revanche, l’équation des éditeurs se complexifie d’après la nouvelle étude Xerfi Precepta. D’une part, leurs coûts flambent entre les revalorisations salariales, dues à la pénurie de profils IT, et la flambée des prix des services cloud. D’autre part, la dégradation des conditions de financement complique entre autres les levées de fonds. L’accès aux financements est donc plus que jamais un enjeu. Enfin, la concurrence s’accélère. Au-delà de l’arrivée de start-up prometteuses, de grands groupes tentent une offensive, à l’instar du leader de l’informatique embarquée Trimble ou, plus récemment, de Amazon.

Dès lors, comment les acteurs historiques peuvent-ils riposter ? Et quelles sont leurs priorités stratégiques ? Les experts de Xerfi ont à ce titre identifié 4 grandes stratégies de croissance dans leur étude :

• Le premier axe correspond aux nouvelles expertises et offres. Ainsi, innovation et nouvelles fonctionnalités se multiplient comme l’ont fait par exemple Vekia, Alpega ou Oracle. Autant d’investissements qui passent aussi parfois par des acquisitions à l’instar des opérations engagées par DDS Logistics sur Fluide-e ou Project44 sur Synfioo.
• Deuxième axe de croissance des éditeurs : le renforcement de l’interopérabilité des solutions afin de mutualiser les expertises et mieux répondre aux besoins des clients. Les partenariats sont l’un des modes de développement le plus utilisé, à l’instar de celui entre DDS Logistics et Wakeo ou encore entre Transporeon et Blue Yonder.
• Le développement international des groupes français constitue le troisième axe de croissance, à l’instar des initiatives lancées par Reflex, du groupe Hardis, ou encore de Savoye.
• Tous ces investissements seraient impossibles sans sources de financement. L’étude s’est ici penchée sur les dernières levées de fonds réalisées par les acteurs du marché français comme Shippeo qui a levé 40 M€ afin de s’imposer sur la scène internationale.