D’après la nouvelle étude Xerfi Precepta, le remboursement de droit commun par l’Assurance maladie depuis juillet 2023 marque un tournant sur le marché de la télésurveillance médicale des malades chroniques. Pour les quelque 70 fournisseurs de solutions, le déploiement à grande échelle s’amorce. Et certains affichent de fortes ambitions, renforcées par des levées de fonds et des rachats récents, comme Glooko, Docaposte, Resilience, Implicity, Satelia et Sêmeia.
Mais les modalités de prise en charge actuelles, à l’instar des transferts de tâches aux acteurs de santé ou de la dégressivité des tarifs techniques, rebattent aussi les cartes. Les premiers impacts concurrentiels se font déjà sentir, avec des désengagements purs et simples, y compris de grands groupes tel que Air Liquide. Car pour que le marché puisse exprimer pleinement son potentiel, les entreprises et les investisseurs doivent désormais assumer des risques supérieurs à ce qui était prévu.
Dans ce contexte, quels sont les grands axes de différenciation ? Quels opérateurs apparaissent les mieux armés pour diffuser les dispositifs auprès des structures de soins et des patients ? Et quelles stratégies sont menées en matière de collecte et de valorisation des données ? C’est par l’étude de nombreux cas que les experts de Xerfi ont dégagé les principales stratégies s’offrant aux acteurs de la télésurveillance médicale dans l’adaptation de leurs modèles au droit commun. Cinq stratégies se font jour :
• La première englobe toutes les actions permettant un accès facilité au marché. Les options prises par les opérateurs en matière d’inscription au remboursement en témoignent, tout comme le développement des collaborations institutionnelles et l’internationalisation des services.
• Deuxième stratégie évoquée, l’appropriation des dispositifs par les acteurs de santé. L’on assiste ainsi à l’émergence de partenariats commerciaux entre concepteurs et diffuseurs, à la mise en place de stratégies axées sur l’inclusivité et à l’intégration à des écosystèmes applicatifs tiers, à l’image de Lifen Platform ou de Hoppen.
• Le phasage des offres avec les besoins globaux des structures utilisatrices constitue la troisième stratégie abordée dans l’étude. Et elle se matérialise par la création de plateformes multi-pathologies et l’intégration d’activités connexes telles que la digitalisation des parcours administratifs ou la création de services de conciergerie.
• Quatrième stratégie étudiée, la structuration et la valorisation des données. A l’instar d’Implicity ou de Biosency, les données deviennent un outil prédictif au service du diagnostic et de la prévention, dans une logique de valorisation autour de la recherche médicale.
• Dernière stratégie analysée dans l’étude, celle de la consolidation du modèle. Une consolidation qui passe par des levées de fonds, des opérations de rachat, voire par des désengagements d’opérateurs…
Publié le mardi 14 novembre 2023 . 3 min. 16
D'APRÈS L'ÉTUDE:
Precepta Le marché de la télésurveillance médicale à l'horizon 2025 3ème trimestre 2023Les dernières vidéos
Santé
Les dernières vidéos
d'Anne Césard
LES + RÉCENTES
LES INCONTOURNABLES