La hausse de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes dus au changement climatique bouscule le modèle des assureurs. D’un côté, ces acteurs doivent préserver leurs équilibres techniques, c’est-à-dire défendre leurs résultats et leur solvabilité tout en continuant à couvrir des aléas naturels qui deviennent plus importants et plus coûteux. De l’autre, ils doivent réorienter leurs investissements compte tenu d’un risque accru de décote sur les actifs « échoués », ceux exposés aux activités carbo-intensives, mais encore essentielles à l’économie mondiale comme le rappelle la guerre russo-ukrainienne. Ce sont quelques-uns des grands constats réalisés dans la dernière étude Xerfi Precepta sur les enjeux du risque climatique dans l’assurance.
Il serait pourtant excessif de noircir le tableau. Des opportunités de croissance existent pour les acteurs de l’assurance, notamment avec l’essor des filières bas carbone, comme les énergies renouvelables, l’économie circulaire ou l’hydrogène vert. Ces industries et business models sont certes encore jeunes, mais ils représentent des sources de souscription et des domaines d’investissement prometteurs pour les acteurs.
Dans ce contexte, comment ce secteur s’adapte-t-il concrètement à l’urgence climatique ? À partir des reporting climatiques des assureurs et de nombreux cas concrets, l’étude Xerfi Precepta propose un bilan complet des modalités d’intégration des facteurs environnementaux au modèle d’affaires des assureurs. Sans pouvoir être exhaustif, citons :
- L'accompagnement de la transformation ESG des entreprises.
- La création d’une offre de produits verts et responsables aux assurés.
- Citons aussi la réduction de l’exposition des portefeuilles aux énergies fossiles, avec à l’étude la Net Zero Asset Owner Alliance. L’étude revient également sur le refus par Axa d’assurer RWE, le plus gros émetteur de CO2 d’Europe.
- Autre levier emblématique et incontournable pour les gestionnaires d’actifs, y compris pour les assureurs : le marché de la finance durable.
Bien d’autres initiatives, conventionnelles ou non, ont été décryptées dans cette nouvelle étude, à l’instar des Green bonds, de l’immobilier certifié, de la réassurance et des solutions alternatives émergentes comme l’assurance paramétrique, les captives d’assurance ou encore les Cat bonds…
Publié le mercredi 01 juin 2022 . 3 min. 03
D'APRÈS L'ÉTUDE:
Precepta Les assureurs au défi du risque climatique 1er trimestre 2022Les dernières vidéos
Energie, Environnement


Les dernières vidéos
de Carine Berbon


LES + RÉCENTES


LES INCONTOURNABLES



