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L'Union sans la santé : le grand absent de l'Europe

Publié le lundi 1 février 2021 . 4 min. 32

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En ce début d’année 2021, un bref coup d’œil dans le rétroviseur permet de rendre compte de la mue réalisée par l’Union européenne dans la gestion des crises qui secouent l’Europe. Qui aurait pu prédire il y a un an que les autorités européennes – nos gouvernements, la banque centrale, la Commission et le Parlement européen – répondraient présentes, et aussi vite, aux conséquences de la pandémie ? L’Europe, souvent moquée –pas toujours à tort – pour son inertie, a fait preuve de réactivité, mais aussi de générosité. Les aides fournies par les Etats à leurs concitoyens – ménages et entreprises -, les aides fournies par la banque centrale aux Etats et aux banques, et les initiatives de la Commission pour aboutir à une dette commune, tout cela a permis de limiter la casse et le désespoir. Certes, la situation conjoncturelle est très dégradée et les réponses des Etats et de la banque centrale ne sont sans doute pas parfaites. Ceci dit, la situation aurait été certainement bien pire sans leur soutien.


Au plan européen, le programme concerté d’aides aux Etats les plus touchés par la pandémie est une avancée majeure – l’aide consentie est proportionnelle aux besoins, une règle simple qui n’est pas toujours respectée – mais il est un secteur dans lequel les gouvernements européens ont manqué d’appétit pour une plus grande concertation, une plus grande coordination. Ce secteur, c’est celui de la santé. Il aura fallu la ténacité du Parlement européen pour rétablir en partie les financements prévus pour un plus grand développement de la politique de santé européenne. Malheureusement, les montants en jeu, près de 5 milliards d’euros sur 7 ans, ne correspondent pas, mais pas du tout, au déficit d’investissement dans le secteur de la santé que la Commission estime à 70 milliards d’euros… par an !


Que faire ? Attendre de chaque Etat européen qu’il assure lui-même les investissements nécessaires dans la santé ? C’est oublier deux choses : d’une part, que les marges de manœuvre budgétaires sont limitées après une année 2020 qui a vu augmenter considérablement les dépenses publiques, ce qui pourrait valoir aux dépenses de santé d’être sacrifiées au bénéfice des aides aux entreprises ou aux ménages ; d’autre part, que certains investissements dans la santé méritent d’être réalisés à l’échelle européenne. C’est le cas notamment dans la prévention des épidémies qui font fi des frontières – l’Europe est déjà active dans ce domaine – mais aussi pour garantir l'approvisionnement en matériel médical et en produits pharmaceutiques, et pour cela, l’Europe a encore des efforts à faire. Mais l’Europe doit également disposer d’une stratégie coordonnée de fermeture de ses frontières en cas d’épidémie, généraliser les tests et le traçage, et mieux partager les informations sur la diffusion de l'épidémie. L’Europe pourrait aussi se doter d’une politique de formation médicale continue. Cette politique viserait l'ensemble du personnel médical (aides-soignants, infirmières, médecins assistants et médecins). Mise en œuvre au niveau de l'UE, elle impliquerait une mobilité intra-européenne pour contribuer à une meilleure qualité de soins en Europe. Elle viserait également à mieux répondre aux besoins médicaux lorsque les crises sanitaires sont désynchronisées. Assurant une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de soins, elle contribuerait à une meilleure cohésion en Europe et nourrirait le sentiment d’appartenance à un projet concret commun : la santé pour tous les Européens !


Il reste donc à faire pour doter l’Europe de nouveaux projets véritablement européens.


Et le temps presse.


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