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Vidéo réalisée en partenariat avec le Printemps de l’économie 2024 « Quelle Europe dans un monde fragmenté ? »

La guerre en Ukraine constitue un choc, certains, plus optimistes, évoquent un réveil avec ce retour de la guerre en Europe, initiée par une Russie, d’autant plus menaçante qu’elle est dotée de l’arme nucléaire !

Las, au-delà des seuls enjeux militaires, les faiblesses des européens à se défendre traduisent aussi leur renoncement de longue date à se doter d’une vision stratégique propre à assurer la défense du territoire, de la population et des intérêts mais aussi la prospérité de l’économie européenne, la compétitivité de son industrie et in fine, sa souveraineté et son avenir.

Tout commence au début des années 1990… La fin de la guerre froide coïncide avec un déclin de l’Europe alors 1ere économie au monde, aujourd’hui 3e, malgré les élargissements successifs.
Les dividendes de la Paix auraient-ils entraîné en même temps que la baisse massive des budgets de défense, un déclin de l’économie européenne ? La question est légitime mais la réponse est plus compliquée qu’il n’y parait.

Comparer n’est pas raison mais si on observe les Etats-Unis, ils nous donnent une belle leçon de politique industrielle et d’innovation. Au même moment en effet, les ingénieurs ultra qualifiés débauchés des entreprises de défense y ont été fortement incités via des aides publiques ou un marché financier dynamique et prêt à prendre des risques (Business angels) à innover dans de ce que l’on appelait encore les NTIC – nouvelles technologies de l’information et de la communication et qui allait devenir, les GAFAM, Google, Alphabet, Facebook, Amazon et Microsoft ainsi que tout l’écosystème qui les entoure.

Pendant ce temps en Europe, les dépenses diminuent (-30% en moyenne entre 1990 et 2005), non tant pour financer les écoles ou les hôpitaux pour reprendre les arguments de l’époque mais pour réduire les déficits publics.

Conséquence, quand la Russie envahit l’Ukraine en février 2022, rares sont les pays européens membres de l’Otan à respecter l’objectif qu’ils se sont fixés en 2014 déjà de consacrer a minima 2% de leur PIB à leur défense. En 2022, l’Allemagne atteignait péniblement les 1,5%. La France devrait être à cet objectif à la fin de cette année 2024.

Mais derrière ce chiffre des dépenses militaires, il faut aussi y voir toutes les conséquences :

- des sous-investissements structurels dans une industrie innovant par nature (la supériorité stratégique, c’est aussi la capacité à avoir toujours une génération d’avance dans ses innovations) – un grand nombre de pme ont renoncé à rester sur ce marché de la défense partout en Europe et les européens sont aujourd’hui incapables de produire les munitions dont a besoin l’Ukraine pour se défendre ;
- des marchés fragmentés car encore essentiellement nationaux – ce sont les Etats qui achètent et ils préfèrent le faire auprès de leurs entreprises ou alors importer (depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, entre 75 et 80% des armements sont achetés hors de l’Europe, dont 68% aux Etats-Unis ;
- des duplications coûteuses – imaginez le coût de développement puis de production de 17 types de chars différents ou de 29 modèles de frégates sans compter la faiblesse des économies d’échelle donc des capacités d’investissement et d’innovation mais aussi la difficile interopérabilité, enjeu stratégique majeur en cas de conflit !
- Il en découle une industrie peu compétitive face à une concurrence étrangère de plus en plus vive, américaine mais aussi coréenne, chinoise, turque etc.
- une dépendance aux exportations pour les entreprises européennes – au début des années 1990, les entreprises de la défense exportaient en moyenne 8% de leur production, on en est à plus de 30% aujourd’hui (paradoxe évident alors que les Etats européens eux sont contraints d’importer)

Bref, un constat, les européens se sont dépouillés ces 30 dernières années des capacités de mener une guerre de haute intensité mais ils se sont aussi se faisant privés d’une industrie et de tout l’écosystème qui l’accompagne (financement, innovations etc.) et qui seraient si utile dans ce monde incertain, face à la guerre certes mais aussi une mondialisation plus agressive. Il faudra du temps, de la volonté politique et beaucoup d’argents pour reconstruire cette industrie et consolider notre défense. Côté argent, le Commissaire Breton a évoqué un fonds doté de 100 milliards mais les européens se divisent déjà sur l’origine de cet argent – dettes nationales ou européennes, obligations, fonds souverain ?


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