99 % de l’ensemble des entreprises de l’Union Européenne sont des PME. La transition vers une économie plus sociale et plus durable à l’échelle européenne ne peut donc se faire sans leur implication. C’est pourquoi, l’Europe proposera dés janvier 2025 dans le cadre de la CSRD Corporate Sustainability Reporting Directive, des normes en matière de publication ESG Environnement Social Gouvernance adaptées aux PME. Deux projets sont en cours de préparation. Une norme obligatoire pour les PME cotées et une norme volontaire pour les PME non cotées. Pour ces dernières, qui représentent la plus grande majorité des PME, cette démarche peut se présenter comme une charge supplémentaire, d’autant plus dans un contexte économique encore marqué par les crises sanitaire, énergétique, l’inflation, un contexte géopolitique sous tension. Pourtant, certaines PME françaises ont d’ores et déjà décidé de produire un rapport de durabilité aligné sur les standards européens. Pourquoi ces PME ont-elles raison ?
En premier lieu, parce que le rapport de durabilité devient de plus en plus un outil déterminant de leur compétitivité et de leur résilience. En effet, les standards européens sont avant tout des outils pour guider les entreprises à mener leur transition vers des modèles plus durables. Les PME, sont d’ailleurs plus agiles pour expérimenter de nouvelles technologies durables, comme des modèles économiques circulaires. De plus, un rapport de durabilité permet à une PME de démontrer son engagement sur des sujets essentiels tels que le respect des droits de l’homme, la lutte contre le réchauffement climatique, ou encore la gestion responsable des ressources. C’est une démarche de transparence qui attire et fidélise les collaborateurs, ainsi qu’une clientèle sensible aux valeurs de responsabilité.
C’est la vocation même du rapport de durabilité que d’éclairer les décisions des parties prenantes, en particulier celle des investisseurs et autres acteurs financiers. Avec cette norme, l’Union Européenne cherche aussi à aider les PME à améliorer leur accès au financement. Les mécanismes de financement durable, tels que les obligations vertes ou les prêts à impact, deviennent plus accessibles aux entreprises qui peuvent démontrer des pratiques éthiques et durables. Enfin, en tant que maillons clés des chaînes de valeur, les PME engagées sont des partenaires stratégiques de choix pour les grands groupes cherchant à décarboner leurs activités ou à adopter des pratiques plus éthiques.
Adopter les futurs standards européens et produire un rapport de durabilité de manière volontaire, pour les PME, n’est pas seulement une démarche responsable. Les avantages stratégiques, opérationnels et financiers sont nombreux. C’est une stratégie proactive qui renforce leur compétitivité, prépare l’avenir et bâtit une culture d’entreprise solide et engagée. Ces PME font le choix d’un avenir où la durabilité n’est plus une option, mais une nécessité – et en cela, elles ont indéniablement raison.
Publié le jeudi 24 octobre 2024 . 3 min. 50
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de Nathalie Gimenes
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