Faire 2 tâches à la fois n'est pas un talent mais un gâchis cognitif

On a longtemps cru que faire deux choses à la fois était une preuve d’intelligence. Une qualité professionnelle. Le signe d’un manager efficace, réactif, moderne. On en a même fait un atout de carrière : multitâche, agile, connecté. Mais derrière ce mot flatteur, il n’y a pas une compétence. Il y a une illusion.

Le cerveau alterne, il ne cumule pas

Notre cerveau ne traite pas deux tâches en parallèle. Il passe de l’une à l’autre, en perdant à chaque saut un peu d’attention, un peu de temps, un peu de mémoire. Une étude du CNRS  montre que quand on gère deux tâches à la fois, les erreurs doublent. Et quand une troisième arrive ? Tout s’effondre.
-> Le multitâche est une fiction.

L’efficacité perçue… est une inefficacité réelle

Des chercheurs l’ont prouvé : les adeptes du multitâche sont moins concentrés, moins efficaces, plus distraits. Leur mémoire sature plus vite, leur cerveau filtre mal les informations. Et pourtant, ils ont le sentiment de mieux faire que les autres. C’est le piège. Ils se sentent performants, alors qu’ils sont juste confus.
-> Le multitâche rend médiocre.

L’agitation n’est pas une stratégie

Dans nos entreprises, on valorise le bruit. Celui qui répond à un mail en réunion passe pour un battant. Celui qui pianote en parlant semble indispensable. Mais ce n’est pas du talent, mais outre l’impolitesse, c’est de la dispersion. L’agitation donne l’illusion de la maîtrise, mais masque l’absence de priorité.
-> Faire beaucoup, c’est fuir l’essentiel.

La concentration est une forme de pouvoir

Le bon manager ne fait pas dix choses en même temps. Il en fait une, mais pleinement. Il concentre son énergie. Il protège son attention. Il séquence ses actions avec rigueur. Il n’est pas lent : il est clair.
-> Faire moins, mais mieux.

Le courage de l’unité

Dans un monde qui vous pousse à tout faire en même temps, la vraie élégance, c’est de choisir. Faire deux choses à la fois, c’est souvent rater les deux. Se concentrer, c’est gouverner. Il ne faut pas le perdre de vue : l’attention et la concentration sont des actes stratégiques.