Vous vous êtes récemment dit :
« Je n’en peux plus de mon boss ! »
« Depuis combien de temps je n’ai pas fait quelque chose de nouveau ? »
« J’ai honte quand je parle de mon entreprise »
« J’ai encore amélioré mon score Candy Crush ce matin au bureau ! »
« Est-ce bien normal de me réveiller en sueur en pleine nuit en pensant à mon travail ? »
Ou encore :
« Ma feuille de paie n’a pas varié d’un iota depuis 2 ans »
C’est peut-être temps de penser à changer d’emploi ?
Cela veut dire mettre à l’épreuve votre employabilité !
De quoi parle-ton ?
De « votre capacité et de votre volonté à trouver un emploi satisfaisant, à conserver cet emploi en progressant au niveau professionnel, et à retrouver un autre emploi à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise actuelle si vous le souhaitez, ou si vous y êtes obligé et ce dans un délai raisonnable. » Selon la définition proposée par Jamel Othmane dans sa thèse de doctorat consacrée au sujet.
J’aime cette définition car elle introduit les notions de satisfaction, de délais, d’alternatives, et dépasse la dimension adaptative dans laquelle on enferme souvent l’employabilité.
Il faut savoir que le terme a une histoire : il apparait en Angleterre au début du 20ème siècle où on séparait les employables des non employables. Les Etats-Unis de Roosevelt mobilisent le même terme avec le même sens pendant le New Deal dans les années 1930. Et peu à peu, le sens évolue avec le marché du travail. C’est ainsi que dans les années 80, après la crise pétrolière, la promesse de la sécurité de l’employabilité prend la place de celle de la sécurité de l’emploi.
C’est dans les années 90, qu’on remet au gout du jour l’idée de capital humain conceptualisée par Gary Becker dans les années 60 en faisant de l’éducation et de la formation des investissements que l’individu effectue en vue de la constitution d’un capital productivité, inséparable de sa personne.
C’est l’individu « petite entreprise » que chante Alain Baschung en 1994.
Finalement, le CPF boucle la boucle en remettant à chaque personne l’entière responsabilité de ses choix de formation. Qui ne sont pas toujours très pertinents si on en croit les dernières études.
L’employabilité, c’est aussi le contexte des carrières sans frontières, nomades, non linéaires, slasheurs, des changements horizontaux et verticaux …
L’important, c’est de comprendre qu’il ne faut pas attendre le licenciement ou le ras le bol total pour penser à son employabilité. Elle se travaille sur la durée, il faut alors penser formation et son allié la RAE et la VAE.
Quels sont les leviers de l’employabilité ?
On peut en compter 5 :
1/ La flexibilité, qui se traduit par la capacité d’adaptation, la volonté d’être mobile et une prédisposition positive à changer d’emploi.
2/ La motivation, celle de connaitre le marché du travail, celle de se présenter et de convaincre, ce qui implique la maitrise des techniques de recherche d’emploi.
3/ Le réseau, on parle beaucoup de capital social, qui désigne QUI on connait. Il s’agit du nombre de personnes mais surtout de leur capacité à porter votre projet.
4/ La gestion personnelle de carrière, c’est-à-dire cette veille sur les évolutions du métier et l’anticipation que donne une formation en continue.
Et enfin, les qualités professionnelles, sachant qu’on évoque ici bien sûr les savoirs, les savoir-faire et les incontournables savoir-être ou soft skills, ces compétences transférables, capitalisables et surtout personnelles.
Une fois décidé, comment agir ? Demander un entretien professionnel avec votre RRH ou votre manager pour leur expliquer votre questionnement, écoutez-les vous faire un retour d’image, demandez une formation et acceptez de nouveaux challenges pour augmenter cette fameuse employabilité !
Et puis, rendez-vous visible : avec un profil Linkedin et surtout, une histoire à raconter !
L’objectif : changer ! Mais pour de bonnes raisons et pour le meilleur !
Publié le mardi 14 décembre 2021 . 4 min. 52
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