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Ymagis numérise le cinéma

Publié le mardi 4 novembre 2014 . 3 min. 51

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Xerfi Canal présente l'analyse de Pascale Mollo, chargée de mission Xerfi

 

Accompagner les professionnels du septième art dans leur transition numérique, c’est en substance le métier d’Ymagis. Un accompagnement qui couvre toute la chaîne de valeur du cinéma : de la production à l’exploitation, en passant par la distribution. Concrètement, l’entreprise parisienne ne fabrique pas d’équipements numériques. Mais elle facilite la mutation de l’argentique vers le numérique à travers deux grandes activités.

 

La première, c’est celle des solutions de financement pour aider les exploitants de salles obscures à supporter les coûts du passage de la pellicule 35 mm à la projection numérique. Ils doivent en effet débourser environ 80 000 euros pour un projecteur et son serveur. Un investissement bien trop lourd pour les petites salles. Les distributeurs, eux, apparaissent à l’inverse comme les grands gagnants du passage au numérique. Quand la duplication d’une copie en 35 mm – les fameuses bobines - leur coûtait 1 000 euros, il faut compter 150 euros seulement pour une copie digitale. Sans oublier les économies de frais de transport puisque les copies numériques se téléchargent depuis un serveur. C’est dans ce contexte qu’ont été mis en place en 2010 les VPF pour « virtual print fees » ou frais de copies virtuelles en français. Des VPF qui sont une contribution financière versée par les distributeurs de longs métrages, en échange des économies réalisées. Et c’est là qu’intervient Ymagis. Ymagis, qui perçoit les VPF, joue ensuite le rôle de tiers pour financer l’installation numérique des exploitants sous contrat avec elle. Voilà pour l’activité solutions de financement.

 

La seconde activité de la jeune PME ce sont les services. Des services comme la vente et l’installation d’équipements pour les cinémas, la maintenance du matériel de projection numérique, la vente ou la location de lunettes 3D ou encore la post-production de contenus. Ymagis prépare aussi les copies numériques adressées par les distributeurs. Des copies cryptées qu’elle envoie ensuite aux salles par disque dur ou par satellite. Enfin, la PME développe des logiciels pour automatiser les projections et planifier les séances. 

 

Aujourd’hui, Ymagis crève l’écran. Depuis le rachat de son concurrent belge Dcinex, voilà quelques semaines, elle s’est installée dans le fauteuil de leader européen de la vente et de l’installation d’équipements numériques pour le cinéma. En 2013, elle générait déjà près de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont plus de 60% pour son pôle VPF, et employait quelque 150 personnes. Et en 2012, elle affichait une croissance de star : 60.000% en cinq ans. Ce qui lui a d’ailleurs valu d’être distinguée par le palmarès Deloitte des jeunes entreprises à croissance exceptionnelle.

 

Et pourtant, le pari des deux fondateurs d’Ymagis en 2007 était audacieux. Jean Mizrahi, le PDG d’Ymagis et ancien du célèbre Laboratoire Eclair, et son associé, venu du service technique de Disney, ont d’ailleurs peiné à convaincre au début. Il faut dire qu’à l’époque, la pellicule dominait encore le cinéma. Et la PME pourrait bien devoir faire évoluer son business model. D’abord parce ce que plus de 94% des écrans actifs en France sont désormais numérisés. Ensuite, le versement des VPF imposés aux distributeurs ne sera plus obligatoire à compter de 2021. Cela ne semble pas inquiéter outre mesure le PDG d’Ymagis. Celui-ci mise sur l’obsolescence du matériel numérique existant à terme mais aussi sur l’international, qui représente la moitié du chiffre d’affaires, ou encore sur la 3D, encore balbutiante.

 

Pascale Mollo, Ymagis numérise le cinéma, une vidéo Xerfi Canal


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