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Comme les services de taxis, les hôtels ou encore les banques, les pressings sont à leur tour menacés par l’ubérisation. Il suffit pour s’en convaincre de lister quelques-unes des start-up, surtout parisiennes, qui se sont engouffrées sur le créneau du pressing 2.0. Je pense notamment à Cleanio, Soyez BCBG,  La Cleanbox ou encore Decompressing. Une menace qui ressemble fort à un énième coup de semonce pour un secteur qui a déjà perdu plus de la moitié de ses points de vente en l’espace de deux décennies. Ainsi, la France ne compterait plus que 4 000 pressings aujourd’hui pesant quelque 600 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre près de 10 000 au début des années 90.

 

L’essor des teintureries et pressings discount au cours de la décennie 2000 a bien sûr fait du tort à la profession. Mais pas seulement. Les machines à laver, de plus en plus performantes pour le linge délicat mais aussi moins coûteuses, sont également responsables du déclin du marché. Une mode vestimentaire moins formelle, comme le port moins répandu de la cravate, a également pesé sur l’activité des professionnels. Et depuis la crise de 2008, les ménages y réfléchissent à deux fois avant de se rendre chez le teinturier, budget serré oblige . Enfin, l’utilisation du fameux « perchlo » (pour perchloréthylène), ce solvant nocif pour la santé et l’environnement, sera définitivement interdit en 2022 dans les machines de nettoyage à sec. En clair, les pressings doivent s’équiper de nouvelles machines et utiliser d’autres produits.

 

Bref, on aura compris que le secteur doit se réinventer, faute de quoi l’hécatombe risque de se poursuivre, en particulier chez les petits artisans, souvent indépendants, qui n’ont pas les moyens de s’adapter. Déjà, certains ont pris le virage du pressing « vert » en recourant à des solvants alternatifs ou à l’aquanettoyage.  C’est le cas du leader incontesté du secteur depuis 40 ans, 5 à sec qui a développé un procédé exclusif de nettoyage à l’eau, particulièrement adapté aux textiles les plus délicats. Mais surtout, le groupe de pressing s’est offert Groombox en octobre 2015. Groombox ? Une société spécialisée dans la conciergerie électronique.

 

Avec cette acquisition, 5 à sec fait coup double. D’abord, il se diversifie dans la conciergerie d’entreprises grâce aux consignes installées dans les entreprises et sur le trajet quotidien de ses clients. C’est ainsi qu’un service de collecte a été mis en place dans le quartier d’affaires de La Défense près de Paris pour les salariés de la Société Générale. Ensuite, l’enseigne historique accélère la digitalisation de sa relation client. Déjà 5 à sec vous prévient par SMS ou par mail que vous pouvez venir récupérer vos vêtements dans l’un de ses pressings. Et prochainement, elle devrait lancer son application mobile et se mettre au pressing à domicile. L’application permettra de précommander, payer et récupérer ses vêtements grâce à une porte de restitution automatique. La livraison à domicile fait également partie des axes de développement de l’enseigne. Cleanio ou Soyez BCBG n’ont donc qu’à bien se tenir.

 

Car l’une des forces du groupe 5 à sec c’est bien sûr son réseau, soit 1 900 magasins répartis dans une trentaine de pays, dont 300 en propre et le reste en franchise. Un réseau qui a généré 300 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 80 millions via ses boutiques en propre. Fondée en 1968 à Marseille, l’enseigne se voulait déjà novatrice à l’époque avec des tarifs limités à 5, et un traitement rapide, inférieur à une semaine.

 

Pascale Mollo, Se réinventer face au déclin et à l'ubérisation : l'exemple 5 à sec, une vidéo Xerfi Canal TV


Publié le mercredi 20 janvier 2016 . 3 min. 39

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