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Dès les années 2010, j’ai soutenu une formule en forme d’oxymore … celle d’universalisme des différences. Une sorte de manifeste, Pour un universalisme des différences.

Qu’est ce que je voulais dire par là ?

J’ai essaye et j’essaye encore de tenir deux dynamiques en même temps …
Via cet apparent oxymore j’entends maintenir les deux aspects d’un même défi : à la fois avoir un socle qui unit et qui converge - notamment basé sur une éthique minimale envers autrui et sur une reconnaissance mutuelle - mais dans le même temps ne pas lisser chacun de nous dans un seul et même moule.

On ne peut pas nier l’universalisme au regard du différentialisme, on ne peut pas invisibiliser les différences du fait de l’universalisme.

Alors, oui il faut faire commun, penser le commun, faire société comme on dit … mais aujourd’hui ce commun est plus délicat, plus complexe à atteindre. Pourquoi ? tout simplement car le monde a changé… facile à dire certes mais réel car il fut une époque ou faire commun dans un pays où seuls quelques élites en forme de clone comptait, était assez simple; ce n’était finalement pas tout à fait un comnun d’ailleurs, mais plutôt une redondance, un miroir ».

Aujourd’hui nous devons construire un commun complexe avec des entités,  des individualités et des pays qui sont dans la revendication et l’affirmation d’eux-mêmes

Les colonisés parlent, les femmes de même, les ouvriers le font depuis plus longtemps via l’organisation syndicale, les homosexuels se marient : chaque identité est devenue légitime et, favorisée par la webisation de la société (peu d’intermédiaire, personal branding, initiative entreprise… et j’en passe.

Alors comment faire aujourd’hui du commun sans ces clones ? il faut un commun des différences acceptées et mutuelles ; un universalisme des différences.

La République à la française, qui se proclame « une et indivisible », tend trop souvent à refuser de considérer les différences qui caractérisent ses citoyens. En fait, elle propose un « vivre ensemble », certes louable, mais qui a trop tendance à n’être qu’une sorte de pacte entre « mêmes profils». l’universalisme des différences propose une voie peut être plus démocratique. Il s’inscrit aussi dans une démarche intersectionnelle et cherche à envisager l’Autre sous tous ses aspects : le sexe, la classe sociale, l’origine ethnique, le handicap, la culture... Reconnaître simultanément toutes ces facettes permet une lecture complexe du monde. Finalement, l’universalisme des différences n’a d’autre but que la mise en place d’un socle ne rendant pas invisibles toutes les altérités.

Non à tout invisibiler, certes, mais de l’autre côté, il est hors de question de s’enfermer dans une quelconque approche différentialiste qui ne mène qu’a essentialiser l’individu et l’enfermer dans son sexe, sa race…..  on l’aura compris mon approche s’oppose bien sur à ce extrême par trop différenciateur.

Je dirais même que ce paradigme intersectionnel a été largement dévoyé et détourné de ses ambitions premières. Tout différencier, nier tout commun au nom d’une différence c‘est simplement de ne plus faire société.

Donc, nous avons besoin de ce socle universel important et solide sur lequel, en confiance, les différences, peuvent s’exprimer ; le tout à CONDITION que cette spirale de conditions soient respectées :

Le respect du socle avec une reconnaissance mutuelle des différences qui elle même respectent ce socle… lequel socle admet ces multiplicités.

Une boucle qui nous amène à l’équilibre tout en accueillant la complexité de nos sociétés.

L’universalisme des différences est selon moi un horizon, une boussole dans nos sociétés sans cesse défiées.


Publié le jeudi 05 décembre 2024 . 4 min. 20

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