Et si l’économie informelle était finalement une situation tout aussi « conforme » que l’économie formelle ? Si elle pouvait être considérée comme une institution émergente, une forme d’alternative aux institutions officielles, simplement insuffisamment institutionnalisée ou en voie de désinstitutionnalisation ?

Quand on parle d’économie informelle, on est frappé de l’ambivalence des regards : celle-ci est simultanée, appréciée et condamnée, par exemple par les pouvoirs publics des pays concernés ou par les auteurs des rapports des instances internationales. Enfin, la question est tout simplement ignorée par les théories des organisations alors même qu’elle véhicule l’idée d’une émancipation possible des acteurs. Pour évoquer la question de l’économie informelle Xerfi Canal a reçu Yvon Pesqueux, professeur au Cnam.

Une interview menée par Jean-Philippe Denis.