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Dans la confrontation économique qui l’oppose à la France, l’Italie est-elle en train de prendre l’avantage ? En prenant 20 ans de recul, la performance économique italienne apparaît pourtant médiocre, avec un PIB en progression de seulement 0,2% l’an, cinq fois inférieur à celui – déjà très modeste – de l’économie française. Illustration du décrochage de la Péninsule par rapport à l’Hexagone : le poids de son économie, qui représentait 86% du PIB français, est passé à 75%. Certes, depuis trois ans, l’Italie affiche une croissance supérieure à celle de la France, mais cette embellie n’est en réalité qu’un effet de rattrapage après une chute plus profonde lors de la crise sanitaire. Pas de doute : la France mène de ce côté-là.

Le rôle déterminant de la démographie

Derrière cette divergence, un facteur domine : la démographie. L’Italie fait face à un vieillissement accéléré de sa population : près de la moitié de ses habitants a désormais plus de 50 ans, soit six ans de plus que la population française, un écart qui a doublé depuis 2004. Cette dynamique pèse lourd sur la capacité du pays à innover et sur sa productivité. La relation entre âge et productivité continue d’alimenter les débats académiques, mais un consensus se dessine : la plupart des travaux identifient soit une courbe en U inversé — où la productivité augmente puis décline après un certain âge — soit une trajectoire concave croissante — où la productivité progresse encore, mais de plus en plus lentement. Dans les deux cas, une population vieillissante finit par peser. Résultat : le fossé entre les deux économies s’est élargi. Un travailleur Français est aujourd’hui 21% plus productif qu’un travailleur Italien.

Des exportations italiennes en plein essor

Et pourtant, malgré tous ces handicaps, l’Italie exporte aujourd’hui davantage que la France — une inversion spectaculaire quand on se souvient que ses ventes à l’étranger représentaient moins de 85% de celles de l’Hexagone il y a vingt ans. Au bout de cette trajectoire, le contraste est saisissant : d’un côté, une Italie massivement excédentaire, avec plus de 50 milliards d’euros de surplus encore prévus pour 2025 malgré sa dépendance totale en matière d’énergie et, de l’autre, une France engluée dans un déficit chronique, attendu à près de 80 milliards. Outre un coût du travail 31% inférieur à celui de la France, la capacité à exporter, l’Italie le doit d’abord à un tissu industriel décentralisé, ancré dans le territoire et organisé sous forme de districts.

La force des districts et de la diversification

Le concept repose sur une collaboration compétitive d’entreprises à la fois alliées — pour répondre à une demande internationale — tout en restant concurrentes sur d’autres marchés, concentrées sur une aire géographique donnée, avec une forte spécialisation sectorielle parfois liée à l’identité culturelle et économique de la région, comme les districts de l’agroalimentaire de Parme ou du marbre de Carrare. Deuxième atout italien : la diversité de sa base exportatrice, qui en fait le pays au monde présentant le plus faible niveau de concentration de produits exportés.

Des trajectoires budgétaires qui s’inversent

Quant aux aspects budgétaires, les trajectoires du déficit public sont à fronts renversés : l’Italie se rapproche des 3%, quand la France s’en éloigne et ne reviendra pas de sitôt dans les clous maastrichtiens. Les marchés ne s’y trompent pas : la dette française était perçue comme bien moins risquée, mais c’est terminé. La France et l’Italie se refinancent à des taux équivalents. France et Italie, deux économies difficiles à départager, mais une chose est sûre : la France ne fait plus la course en tête.


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