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Guerre monétaire et euro fort : le coût de trop

Publié le lundi 6 mai 2013 . 3 min. 16

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Les industriels de la zone euro doivent faire face à la menace d’une nouvelle flambée du cours de la monnaie unique malgré une situation économique qui se dégrade de mois en mois. Un euro fort qui étrangle toujours davantage la compétitivité et les marges de nos industriels. Une situation qui renforce l’éventualité d’un éclatement de la zone tant divergent les intérêts de l’Allemagne et des pays du sud, et en particulier la France. Face au déchainement d’une nouvelle phase de la guerre monétaire mondiale poursuivie par les grandes banques centrales mondiales, la BCE se retranche derrière des positions attentistes et pacifiques. Une situation qui devient intenable alors que le conflit monétaire se durcit avec la récente offensive du Japon. Rappelons que le gouvernement japonais a mis de l’huile sur le feu en annonçant son intention de doubler la quantité de monnaie en circulation d’ici la fin 2014. Conséquence, la devise japonaise a dévissé de 6% entre fin mars et mi-avril face à l’euro et une BCE passive. Elle n’a en revanche reculé que de 3,7% face au dollar et une FED plus active. Et le but avoué de cette guerre du change c’est bien de doper les exportations pour relancer son économie. C’est une politique menée au détriment des partenaires commerciaux et les dégâts sont importants pour les pays positionnés dans le bas ou moyen de gamme. Bien évidemment, en étant sur des créneaux où domine la lutte par les coûts, ils sont par nature très sensibles à l’effet prix. Et parmi les principales économies de la zone euro, la France, l’Espagne, et à un degré moindre l’Italie font partie du lot. C’est tout le contraire pour l’Allemagne et plusieurs économies du Nord. Mais après tout, à quoi bon s’inquiéter puisque près de la moitié de notre chiffre d’affaires à l’exportation se fait au sein de la zone euro ? C’est la 1ère erreur d’analyse car c’est oublier que les producteurs étrangers qui affaiblissent leur monnaie sont aussi des compétiteurs dans la zone euro. La 2nd erreur d’analyse, c’est de sous-estimer l’impact des exportations sur notre tissu économique. C’est vrai qu’a priori les quelque 119 203 exportateurs référencés par les Douanes pèsent peu face aux 2,7 millions sociétés en activité, c’est moins de 5% de notre parc d’entreprises,. Sauf que c’est une image déformée de la réalité car les exportations sont portées par les grandes entreprises et les ETI industrielles qui entraînent l’ensemble des secteurs. Pour éviter d’être totalement hors concours sur les marchés extérieurs, nombre d’entreprises doivent comprimer leurs prix et jouent sur deux leviers. Primo leurs marges. Et c’est en France que le mouvement de compression est le plus rude : fin 2012, le taux de marge des sociétés françaises était inférieur de 9,6 points à la moyenne eurolandaise. Ce faisant, elles obèrent leur potentiel de développement face à la concurrence en taillant dans leurs investissements. Deuxio, la rationalisation des coûts, en mettant en coupe réglée les sous-traitants, en s’approvisionnant sur les marchés extérieurs, en délocalisant tout ou partie de la production. Et sans l’arme du change, il faudra bien s’attendre à une nouvelle vague de désindustrialisation. L’euro n’est plus la monnaie d’une zone, mais celle d’un seul pays, l’Allemagne. Ce n’est plus le moyen d’unifier l’Europe, c’est devenu un instrument de division, et même bien plus, de fracture du vieux continent.

Alexandre Mirlicourtois, Guerre monétaire et euro fort : le coût de trop, une vidéo Xerfi Canal


Mots clés :

Europe / Zone euro

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