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Xerfi Canal TV a reçu Florence Bartolo, directrice du département Aides & Subventions d'Ayming pour évoquer le sujet des systèmes de subvention dans le cadre du financement des entreprises.

 

Pourquoi faut-il s’intéresser à ce système de subventions ?

 

On a tendance à oublier l’importance du système de subventions. C’est un puissant outil de politique publique destiné à développer les territoires et aider les entreprises à mener des investissements ambitieux (innovation, environnement, investissements de capacité, recrutements…). Les entreprises peuvent en outre bénéficier de subventions à chaque étape de leur cycle de développement : de leur création à leur déploiement à l’international. Sur une échelle plus large, il y a donc un enjeu de compétitivité économique. Les fonds disponibles, qui sont assez conséquents, visent en effet à orienter l’activité et les investissements des entreprises. 

 

Pourtant, près d’une entreprise sur deux juge que le financement public est complexe, ce qui entraîne in fine une perte pour l’ensemble du tissu économique.

 

 


Oui, absolument. Mais les entreprises privilégient toujours les banques et leurs fonds propres pour assurer leur financement. Je vais vous donner deux autres chiffres étonnants :  dans l’étude que nous avons menée, 20% des entreprises déclarent ne jamais penser aux aides et subventions quand elles travaillent sur un nouveau projet.  Et pour 49%, la subvention est considérée comme une source de financement accessoire !

 

Quelles sont les difficultés exprimées par les dirigeants qui permettraient, une fois levées, de mieux intégrer les subventions dans les plans de financement ?

 

 


Deux problèmes majeurs remontent de notre enquête : d’abord le manque de lisibilité des dispositifs de soutien  et, deuxièmement, les délais de réponses imposés. Un dirigeant que nous avons sondé disait par exemple : « on est jamais dans la bonne case : trop tôt, trop tard, projet ne répondant "pas tout à fait à l'aide", etc… ». Ce type de remarque montre bien que le rythme de l’entreprise et celui de l’élaboration d’une demande de  subventions sont encore décalés. C’est d’autant plus dommage qu’une fois les divers obstacles franchis, 88% des entreprises se disent satisfaites des aides obtenues, et ce quel que soit le montant alloué.  Et en effet, les aides publiques ne sont pas qu’un soutien financier, elles apportent bien davantage : de la visibilité, une forme de « label » pour le projet : en fait, elles ont un véritable effet de levier.

 


Alors justement, que proposez-vous, fort de votre retour d’expérience, pour améliorer le système de subventions ?

 


Une première tendance intéressante est en train d’émerger : il s’agit du recours  aux appels à projet. A priori ce système a deux avantages : il permet de mieux orienter les actions des pouvoirs publics sur le terrain et il apporte davantage de lisibilité aux entrepreneurs.  Mais c’est un mécanisme aujourd’hui peu maîtrisé : 70% des entreprises sondées n’ont jamais répondu à un AAP. Le risque, c’est que cela se transforme en un frein supplémentaire.

 


Pour conclure, quelles sont les bonnes pratiques que vous recommanderiez aux entreprises vis-à-vis de ce système de subventions ? Est-ce de renforcer leurs activités de veille pour suivre les AAP ? 

 

 


Oui, c’est effectivement important. Mais au-delà de ça, je vois quatre éléments à garder en tête. D’abord intégrer le « réflexe subvention » en amont, c’est-à-dire au moment de la réflexion sur les projets et de l'élaboration du plan de financement. Deuxièmement, vérifier que le projet et l'ambition de l'entreprise coïncident avec l'ambition des pouvoirs publics, à l'échelle du territoire, de la France et de l'Europe. Troisièmement, communiquer le plus tôt possible avec l'organisme financeur autour du projet, avant toute démarche de construction de dossier. Et enfin, bien s'organiser en interne pour piloter les conventions financières et assurer le reporting aux organismes financeurs. C'est ce qui conditionnera le bon déblocage des fonds. Les soutiens publics peuvent jouer un rôle d’effet de levier essentiel pour des investissements de croissance, mais l’entreprise doit aussi prendre sa part de responsabilité. 

 

Florence Bartolo, Financement des entreprises : quelle place pour les subventions ?, une vidéo Xerfi Canal TV

 

En savoir plus sur Ayming

 

En savoir plus sur l’observatoire des subventions et du financement d’Ayming

 

Accéder au compte rendu de l’observatoire des subventions et du financement d’Ayming


Publié le mardi 19 avril 2016 . 4 min. 24

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