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A qui profite la hausse de l'énergie et des matières premières ?

Publié le jeudi 9 février 2012 . 3 min. 29

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi


Les prix des matières premières passent à l’orange. Le rouge n’est pas d’actualité, le mouvement est encore contenu. La remontée de l’indice GSCI, qui mesure les variations d’un panier de commodités, hésite encore. Mais la certitude, c’est que le mouvement est redevenu haussier. Pourquoi ? Entre une Europe paralysée, à nouveau menacée par la récession, et le reste du monde, malgré tout en croissance, la demande de matières premières progresse. En face, l’offre peine à suivre. Et c’est ce déséquilibre entre l’offre à la demande qui explique les hausses de prix. C’est une bonne nouvelle pour les pays rentiers. Que faut-il entendre par pays rentier ?  C’est simplement un pays richement doté en ressources naturelles et qui en tire de grands bénéfices commerciaux. Parmi les pays rentiers les plus emblématiques, citons l’Arabie Saoudite avec ses réserves d’or noir, la Russie avec son pétrole et son gaz naturel, voire le Chili avec son cuivre ou encore la Côte d’Ivoire avec son cacao. Pourtant, ces pays n’utilisent pas la manne financière tirée de leurs ressources naturelles au service d’une montée en gamme de leur économie. Ce n’est pas l’objectif. L’objectif, c’est avant tout d’influencer la scène internationale pour piloter les prix. Et dans des régions comme le Moyen Orient, très instables et où la moindre friction peut mettre le feu aux poudres, c’est le règne du poker menteur. Et la situation actuelle est ubuesque. C’est un peu à chacun son embargo. Mais c’est aussi le même embargo. A l’embargo de l’Union européenne sur le pétrole iranien, dans six mois, répond un projet d’embargo de l’Iran sur son propre pétrole à destination de l’UE, dès que possible. Pendant ce temps là, le baril de pétrole campe autour de 110 dollars, un niveau très confortable pour les pays producteurs. De leur côté, les cours du cuivre flirtent à nouveau avec les 8 500$ la tonne. 8 500$, c’est 1 000$ de plus en un mois. Quelles sont les conséquences  pour les entreprises françaises? Pour certaines, c’est une bonne nouvelle. Un groupe comme Total a engrangé un bénéfice de 10,3 milliards d’euros en 2010 avec un baril à 79,5$ en moyenne sur l’année. Avec un baril monté à 111$ en moyenne l’an dernier, les bénéfices du pétrolier seront sans aucun doute bien plus confortables en 2011. Mais cette remontée du prix des matières premières est une bonne nouvelle pour une minorité seulement des groupes français. Pour l’écrasante majorité, cela signifie un gonflement général des coûts d’approvisionnement et de l’énergie. Un impact d’ailleurs amplifié par la faiblesse de l’euro face au dollar. Le dollar, qui rappelons-le, reste la devise de référence dans les échanges internationaux. Et comme vous pouvez le voir, le prix des matières premières a évolué plus vite en euros qu’en dollars ces deux derniers mois. Pour la France, un niveau plus élevé des matières premières et de l’énergie, c’est un handicap de plus pour nos comptes extérieurs. Notre balance commerciale est déficitaire, on le sait. En 2011, le déficit atteindra le record de 72 milliards environ… dont 62 milliards liés à l’énergie. C’est aussi un record. Un chiffre comparable au déficit énergétique de l’Allemagne. A une nuance près. Avec ses 160 milliards d’euros d’excédents commerciaux, l’Allemagne, elle, peut se le permettre.

Alexandre Mirlicourtois, A qui profite la hausse de l'énergie et des matières premières ?, une vidéo Xerfi Canal.


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