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Alerte sur l'agro-alimentaire français

Publié le lundi 19 mars 2012 . 4 min. 10

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

Les industries agro-alimentaires, voilà un pôle d’excellence de notre industrie. Une place forte de notre commerce extérieur. Quand pour 2011, le déficit commercial de la France est ressorti à près de 70 milliards d’euros, l’excédent record de la filière agro-alimentaire, 12 milliards d’euros, n’en a eu que plus d’éclat. C’est sans aucun doute un motif de satisfaction. Pourtant, malgré ces bons résultats, les performances commerciales agroalimentaires s’érodent. Pour faire bref, nos IAA ne cessent de perdre des parts de marché au niveau mondial. Détrônée au milieu des années 90 de sa 1ere place des pays exportateurs par les Etats-Unis, qui caracolent en tète aujourd’hui avec 99,1 milliards d’euros d’exports, ce sont les Pays-Bas et plus récemment l’Allemagne et le Brésil qui lui sont passés devant, reléguant la France en 5ème position avec 56 milliards d’euros d’exports. Une position qui se dégrade et qui reflète pourtant mal la réalité. La France dispose en effet d’un avantage naturel dans les vins et spiritueux. Un avantage qui masque totalement la chute des autres secteurs des IAA. C’est un euphémisme ! Les boissons sont sur une trajectoire ascendante. Elles ont engrangé un excédent record de près de 9,5 milliards d’euros en 2011. En revanche, de l’autre côté, dans l’alimentaire nous sommes devenus déficitaires et de plus en plus massivement. Alors pourquoi ? Pourquoi ces pertes de compétitivité à l’export ? Pourquoi ces difficultés à contrer les offensives des importateurs ? Comme pour l’industrie manufacturière, il faut chercher une partie de la réponse dans le niveau et l’évolution des taux de marge. Des marges trop faibles pour investir et rester compétitif pour défendre ses positions sur son marché domestique, des marges trop minces pour être offensif sur les marchés extérieurs. Des marges qui aujourd’hui sont largement en dessous de leur moyenne de long terme. Les pressions de la grande distribution alimentaire sur les tarifs sont bien sûr passées par là. C’est un véritable piège qui s’est refermé. Faute d’un pouvoir de marché suffisant pour imposer leur prix, les PME sacrifient leurs marges. Et qui dit marges trop faibles dit pas de croissance. D’ailleurs, près des trois quarts des entreprises alimentaires emploient moins de 20 salariés. Un exemple pour bien comprendre. Sur le marché de la viande porcine, l’un des plus concurrentiels dans le secteur de la viande en Europe, les 10 premiers groupes d’abattage français traitent 57% des tonnages contre 73% en Allemagne. Et la France compte un abattoir pour 120 éleveurs contre un pour 600 outre-Rhin Difficile d’être compétitif dans ces conditions. Mais le rôle des distributeurs ne s’arrête pas là. Le mode de développement à l’étranger des hard-discounters allemands et celui de la grande distribution française sont diamétralement opposés. Quand un Carrefour ou un Auchan s’installe hors de France, c’est avant tout pour vendre des produits locaux. A l’inverse, quand Lidl et Aldi (2 300 magasins en France) s’implantent hors d’Allemagne, c’est pour vendre des produits allemands. L’impact sur le commerce extérieur n’est à l’évidence pas le même. L’impact sur l’évolution de la production nationale non plus. Et c’est ce qui explique en partie la faiblesse de notre prévision pour 2012 qui ressort à seulement +0,3%. Faiblesse de la production et tension sur les marges, le cocktail est explosif. Cela explique aussi pourquoi la richesse créée par le secteur, qui se mesure par la valeur ajoutée, campe à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans. Les exportations des industries agroalimentaires sont un enjeu stratégique pour la France. Mais la « citadelle est assiégée ». L’accès à la « taille critique » doit rester l’objectif prioritaire des IAA. Une taille critique pour s’imposer à l’international, mais aussi une taille critique pour s’imposer auprès de ses clients de la grande distribution alimentaire. Bref, une taille critique pour défendre ses marges.


Alexandre Mirlicourtois, Alerte sur l'agro-alimentaire français: Pertes de marges, pertes de parts de marchés, une vidéo Xerfi Canal.



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