L’Insee au mieux se trompe, au pire ment ! Faites le test : interrogez vos voisins sur l’évolution de leur pouvoir d’achat. Majoritairement, leur réponse sera : il recule. Pourtant, les chiffres disent le contraire ! Depuis fin 2019, malgré la pandémie, la guerre en Ukraine et la flambée des prix, il a progressé de 9%. Même en intégrant dans ce calcul la hausse du nombre de ménages et l’évolution de leur composition – on parle alors du pouvoir d’achat par unité de consommation – la hausse reste supérieure à 6%.
Le revenu d’une majorité de Français progresse, mais ils ne le perçoivent pas. Leur perception du niveau de vie se détériore année après année, et l’écart entre pouvoir d’achat perçu et mesuré se creuse.
Des dépenses pré-engagées qui étouffent les ménages
Une seule raison explique ce paradoxe : les dépenses pré-engagées. Selon la méthodologie retenue par l’Insee, elles résultent d’engagements contractuels difficilement renégociables à court terme et intègrent :
• Les dépenses liées au logement (loyer, charges, eau, gaz, électricité, combustibles)
• Les services de télécommunications (abonnement téléphonique, internet)
• Les frais de cantine
• Les services de télévision (redevance, abonnement)
• Les assurances (hors assurance-vie)
• Les services financiers
Les remboursements d’emprunts, en revanche, ne sont pas inclus. Toutes ces dépenses, débitées en début de mois, déterminent le « reste à vivre ». Si les classes moyennes et populaires se sentent asphyxiées, c’est parce que ces dépenses s’alourdissent considérablement.
Un poids croissant du logement et des dépenses incompressibles
Plus du tiers du budget des ménages est consacré aux dépenses pré-engagées, contre moins de 18% dans les années 1960. Aujourd’hui, elles absorbent plus de 30% du revenu. Au cœur de cette dynamique, le logement pèse lourd : il représente près de 30% des dépenses et absorbe près du quart du revenu des Français, hors remboursement des emprunts immobiliers.
L’enquête sur le budget des ménages de l’Insee permet d’aller plus loin en estimant le poids des dépenses liées aux crédits. Bien que cette estimation soit fragilisée par la date de la dernière enquête publiée, elle permet d’établir que le budget logement atteindrait près du tiers du revenu des Français. Un chiffre qui reflète sans doute mieux la réalité et qui fait passer le poids des dépenses pré-engagées au-delà de 40%.
L’essor des abonnements, un nouveau piège budgétaire
Autres dépenses qui grignotent les budgets des ménages : les abonnements. Selon un sondage Ipsos, 7 Français sur 10 sont abonnés à au moins un service numérique payant, un chiffre qui grimpe à 90% pour les moins de 35 ans. En moyenne, un Français souscrit à 1,8 abonnement, pour un montant de 26 euros par mois, soit 312 euros par an.
Pour une famille de quatre personnes, dont chacun des membres se situe dans la moyenne du sondage, la facture frôle les 875 euros par an. À cela s’ajoutent trois facteurs aggravants :
1. Les prélèvements tombent à date fixe, rendant ces dépenses inévitables.
2. Supprimer un abonnement donne un sentiment de déclassement social.
3. L’abonné est à la merci des hausses de prix.
Netflix, la plateforme la plus souscrite en France, a augmenté ses tarifs de 67% en 10 ans ! En poussant la logique plus loin, même une voiture en leasing devient une forme d’abonnement.
Résultat : ce n’est pas le pouvoir d’achat qui s’effondre, mais le pouvoir d’achat réellement disponible une fois les dépenses contraintes réglées. Pour les classes moyennes et populaires, la baisse est bien réelle. Une simple illusion ? Non, une réalité brute.
Le revenu d’une majorité de Français progresse, mais ils ne le perçoivent pas. Leur perception du niveau de vie se détériore année après année, et l’écart entre pouvoir d’achat perçu et mesuré se creuse.
Des dépenses pré-engagées qui étouffent les ménages
Une seule raison explique ce paradoxe : les dépenses pré-engagées. Selon la méthodologie retenue par l’Insee, elles résultent d’engagements contractuels difficilement renégociables à court terme et intègrent :
• Les dépenses liées au logement (loyer, charges, eau, gaz, électricité, combustibles)
• Les services de télécommunications (abonnement téléphonique, internet)
• Les frais de cantine
• Les services de télévision (redevance, abonnement)
• Les assurances (hors assurance-vie)
• Les services financiers
Les remboursements d’emprunts, en revanche, ne sont pas inclus. Toutes ces dépenses, débitées en début de mois, déterminent le « reste à vivre ». Si les classes moyennes et populaires se sentent asphyxiées, c’est parce que ces dépenses s’alourdissent considérablement.
Un poids croissant du logement et des dépenses incompressibles
Plus du tiers du budget des ménages est consacré aux dépenses pré-engagées, contre moins de 18% dans les années 1960. Aujourd’hui, elles absorbent plus de 30% du revenu. Au cœur de cette dynamique, le logement pèse lourd : il représente près de 30% des dépenses et absorbe près du quart du revenu des Français, hors remboursement des emprunts immobiliers.
L’enquête sur le budget des ménages de l’Insee permet d’aller plus loin en estimant le poids des dépenses liées aux crédits. Bien que cette estimation soit fragilisée par la date de la dernière enquête publiée, elle permet d’établir que le budget logement atteindrait près du tiers du revenu des Français. Un chiffre qui reflète sans doute mieux la réalité et qui fait passer le poids des dépenses pré-engagées au-delà de 40%.
L’essor des abonnements, un nouveau piège budgétaire
Autres dépenses qui grignotent les budgets des ménages : les abonnements. Selon un sondage Ipsos, 7 Français sur 10 sont abonnés à au moins un service numérique payant, un chiffre qui grimpe à 90% pour les moins de 35 ans. En moyenne, un Français souscrit à 1,8 abonnement, pour un montant de 26 euros par mois, soit 312 euros par an.
Pour une famille de quatre personnes, dont chacun des membres se situe dans la moyenne du sondage, la facture frôle les 875 euros par an. À cela s’ajoutent trois facteurs aggravants :
1. Les prélèvements tombent à date fixe, rendant ces dépenses inévitables.
2. Supprimer un abonnement donne un sentiment de déclassement social.
3. L’abonné est à la merci des hausses de prix.
Netflix, la plateforme la plus souscrite en France, a augmenté ses tarifs de 67% en 10 ans ! En poussant la logique plus loin, même une voiture en leasing devient une forme d’abonnement.
Résultat : ce n’est pas le pouvoir d’achat qui s’effondre, mais le pouvoir d’achat réellement disponible une fois les dépenses contraintes réglées. Pour les classes moyennes et populaires, la baisse est bien réelle. Une simple illusion ? Non, une réalité brute.
Publié le mardi 18 mars 2025 . 3 min. 53
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