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La Chine va conserver le leadership mondial de la croissance cette année, mais ce sont pourtant les États-Unis qui en seront la véritable locomotive. C’est une histoire de profils d’activité, mais aussi de composition de la croissance de chacun.


La Chine siphonne la croissance de ses partenaires


Relancée avant les autres, la Chine dispose à la fin du 1er trimestre 2021 d’un acquis de croissance, c’est un ordre de grandeur de l’élan pris pour aborder les 9 prochains mois, nettement supérieur aux autres. À 6,8%, l’avantage est net sur l’économie américaine qui pointe à 3,6%, elle-même se situant loin devant les performances de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Japon, toutes inférieures à 2%.


Toutefois l’avance chinoise s’est essentiellement construite au 2e trimestre 2020, la croissance s’affaissant ensuite jusqu’à tomber à 0,6% début 2021, soit en dessous des standards du pays. Plus tardif, le redressement américain du 3e trimestre 2020 s’est essoufflé aussi, mais là où se fait et se fera la différence, c’est que l’économie américaine accélère à nouveau.
De surcroît, le nouvel élan chinois s’est principalement appuyé sur le boum des exportations, des exportations dopées par les besoins médicaux et digitaux générés par l’épidémie. Certes, le contenu en importations des exportations chinoises s’est aussi traduit par une progression de la demande de la Chine adressée au reste du monde, mais de façon beaucoup plus modeste, ce qui lui a permis d’engranger 535 milliards de dollars d’excédents en 2020, un bond de plus de 27% par rapport à 2019, faisant du commerce extérieur l’élément central du rebond.


La demande domestique, au cœur du retour en force des États-Unis


Bref, l’économie chinoise siphonne plus la croissance de ses partenaires qu’elle ne l’alimente. Contrairement aux États-Unis où c’est la puissance de la demande domestique qui est au cœur du retour en force de l’économie américaine. À fin mars, la consommation des ménages avait déjà dépassé son dernier pic prépandémie de 1,3% et était en passe de raccrocher sa tendance de moyen terme.


Une consommation dont le contenu en importation est élevé ce qui creuse le déficit commercial. Les États-Unis ont ainsi importé pour 233 milliards de dollars de marchandises en mars, c’est un record historique. Comme les exportations ne suivent pas, le solde extérieur s’enfonce et à -91 milliards de dollars sur le même mois, il bat là aussi son record. Avec une progression de 18% du revenu disponible des ménages sur les trois premiers mois de l’année par rapport au 4e trimestre 2019, à la suite du déblocage des plans de relance Trump puis Biden, les États-Unis font une nouvelle fois office de consommateurs en dernier ressort du monde. Quant à l’impulsion publique de l’ordre de 6 à 7% du PIB cette année, elle régressera graduellement pour éviter tout effet de stop-and-go.


L’Europe parée au décollage


Pour une Europe à la traîne, c’est une aubaine. Compte tenu du calendrier de la levée des restrictions, de l’avancée des campagnes de vaccination, les demandes domestiques européennes resteront sous contrainte jusqu’à l’été. Le soutien extérieur extracommunautaire est donc une véritable bouée de sauvetage avant un redressement plus décisif.


Car pris dans leur ensemble, les ménages européens disposent d’un niveau de revenus et de réserves d’épargne involontaire exceptionnellement élevés pour impulser un puissant mouvement de reprise de la consommation à l’heure de la normalisation sanitaire. Moins dans le Sud où la cicatrice sur les revenus est plus profonde compte tenu de leur positionnement dans les services BtoC, les plus exposés aux restrictions sanitaires et de la forte densité de travailleurs indépendants moins protégés par les publics. En revanche, ils sont en forte progression chez les PECO, mais aussi dans des économies majeures (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Autriche). Comme à l’accoutumée, l’Allemagne figure en retrait des efforts de soutien à la demande intérieure de la zone euro, mais les revenus y sont quand même en hausse. En outre, la capacité d’autofinancement des entreprises c’est-à-dire leur aptitude à financer leurs investissements grâce à leurs fonds propres a été préservée, notamment dans les pays d’Europe du Nord. C’est un élément clé décisif dans la vitesse de réponse de l’appareil productif au rebond de la demande, notamment dans les services.


L’Europe est donc parée au décollage, mais il lui faut un peu de temps pour que ces moteurs s’allument… Et ce temps, c’est la locomotive américaine qui lui donne, pas la Chine.


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