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Economie française : tous les signaux virent au rouge

Publié le jeudi 10 novembre 2011 . 4 min. 28

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Les entreprises sont sur le fil du rasoir. Il suffit de suivre l’évolution du solde d’opinions des trésoriers des grands groupes pour s’en convaincre. A la question posée « comment jugez-vous la situation de la trésorerie d’exploitation de votre entreprise ? », l’écart entre le pourcentage de réponses signalant une trésorerie aisée et le pourcentage de réponses signalant des difficultés est devenu négatif. En octobre dernier il est tombé à -5,1%. En d’autres termes, la situation est jugée très délicate par un nombre croissant de trésoriers. Le choc est violent et il faut remonter à mars 2010 pour retrouver la trace d’un passage en zone rouge. Il faut insister ici sur le caractère fondamental de cette évolution. D’abord, en période de crise, disposer de suffisamment de cash est une nécessité absolue pour poursuivre son activité. C’est d’autant plus fondamental qu’avec la crise les banques deviennent plus frileuses. Le crédit devient plus cher. Le crédit devient plus rare. Au 3ème  trimestre, les critères d’octroi des crédits aux entreprises se sont ainsi resserrés davantage de que ce qui était prévu et un nouveau tour de vis va être donné par les banque. Ensuite, une partie de la réponse des grandes entreprises face à la détérioration de leur trésorerie a été d’augmenter encore plus la pression sur les prix de leurs fournisseurs et sous-traitants. Rien d’étonnant donc à ce que notre indicateur de risque de défaillance se maintient obstinément à un niveau marquant un risqué élevé. En d’autres termes, l’appauvrissement  de notre tissu productif se poursuit. La France a perdu près de 2 000 PME industrielles de plus de 49 salariés entre 2003 et 2010. A n’en pas douter l’hémorragie n’est pas encore stoppée. Car la situation s’est détériorée depuis la rentrée. Et les espoirs de rebond d’ici la fin de l’année se sont évanouis. Quelle que soit la branche d’activité, c’est ce message qui est envoyé par les chefs d’entreprise. En amont, dans l’industrie le climat des affaires est désormais installé sous sa moyenne de long terme. Les perspectives d’activité plongent. Finalement, c’est peut-être le taux d’utilisation des capacités de production qui dépeint le mieux l’actualité industrielle. Après avoir sombré pendant la récession, il est remonté ensuite, sans jamais retrouver ses anciens niveaux, avant de se replier de nouveau depuis la mi-2011. Avec une telle séquence, il est illusoire de croire que l’investissement dépassera les seuls besoins de remplacement les plus urgents liés à la casse ou à l’obsolescence des machines. Dans la construction, les premières fissures apparaissent aussi. Le climat des affaires s’est retourné et les constructeurs anticipent une fin d’année très terne. Un sentiment partagé par les entrepreneurs des travaux publics. Après un début d’année prometteur, la situation s’est retournée depuis l’été dans les TP. Quant aux indications sur l’activité au 3ème trimestre comme celles concernant les trois mois à venir, elles sont devenues nettement moins favorables. Plus en aval, les services ne sont pas mieux lotis. Alors certes, le dernier chiffre d’affaires connus est en hausse… mais il s’agit du mois d’août avant que les affaires ne prennent une mauvaise tournure. Interrogés en octobre, les chefs d’entreprise des services font maintenant état d’une activité très plate.  Et leurs anticipations, même légèrement en hausse, ne remettent pas en cause le diagnostic d’une fin d’année atone. D’ailleurs, cela fait 3 mois que le climat des affaires est passé sous sa moyenne de long terme, signe que la conjoncture reste difficile dans les services. La distribution est également mal en point. Les Français dépensent moins. C’est désormais bien inscrit dans les statistiques de la consommation. Le retournement a eu lieu entre mars et avril et s’est confirmé depuis et on perçoit mal les raisons qui pourraient les inciter à changer de comportement d’ici la fin de l’année. La croissance est avant tout une question d'entreprises, de création de valeur ajoutée dans les secteurs d’activité. Or les uns après les autres touts les moteurs se grippent. Cela laisse entrevoir une fin d’année difficile et l’hypothèse d’un 4ème  trimestre en recul prend de l’épaisseur. Ce qui est sûr c’est que 2012 débutera sur des bases très faibles. Cela renforce notre hypothèse d’une croissance de 0,9% seulement. C’est peu mais c’est déjà devenu une hypothèse optimiste.


 


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