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Les cadres ne sont plus les maîtres du jeu. Premier signe : le nombre d’emplois vacants dans les secteurs à haute valeur ajoutée – finance, conseil, information-communication – est en recul.  Quelques soubresauts persistent, mais la tendance est nette : les besoins des entreprises sont plus facilement comblés, les tensions s’apaisent, voire disparaissent.

Deuxième indice, recruter un cadre devient plus simple. Les employeurs sont de moins en moins nombreux à rencontrer des difficultés pour finaliser leurs embauches.

Enfin, côté volumétrie, les intentions d’embauches reculent. Grandes entreprises, ETI, PME… toutes lèvent le pied. Seules les très petites entreprises (TPE) résistent encore un peu, mais à un niveau très faible. Le recul est généralisé. La réduction des recrutements de cadres en 2025 ne fait plus débat Et rien ne laisse entrevoir un retournement rapide, tant le climat reste incertain. À l’international, les attaques et volte-face de Donald Trump déstabilisent. En France, la menace d’une censure du gouvernement et d’une dissolution accentue encore la confusion. Résultat : les entreprises avancent à tâtons, reportant ou gelant leurs projets de recrutement, notamment de cadres. Moins de 293 000 postes devraient être proposés cette année selon l’APEC, soit 38 000 de moins par rapport au pic de 2023. En deux ans, la chute atteint 12%%. Le ralentissement frappe d’abord les publics les plus fragiles, notamment les jeunes diplômés. Les embauches de cadres débutants tomberaient à 41 000 en 2025, un recul de 31 % en deux ans. Une véritable hémorragie.

Si les jeunes trinquent, c’est que les entreprises misent désormais sur des profils expérimentés, capables d’être opérationnels immédiatement. Le coup de frein des embauches dans les secteurs à forte valeur ajoutée — informatique, ingénierie-R&D, conseil, juridique, comptabilité — aggrave la situation. Des viviers traditionnels pour les jeunes diplômés qui aujourd’hui tournent au ralenti.

Le rapport de forces c’est inversé. C’est dans ce sens que s’analyse ces deux signaux forts. Le premier. Les cadres ont pleinement intégré la dégradation du marché de l’emploi. Ils sont de plus en plus nombreux à estimer qu’il serait difficile de retrouver un poste équivalent en cas de départ ou de licenciement. Le second, côté entreprises l’heure n’est plus aux concessions, notamment salariales.

Une chose est sûre, les budgets rémunérations sont serrés et Il n’y en a pas pour tout le monde. Il faut distinguer deux catégories de publics. D’abord, celui en quête d’un emploi, parce que chômeur, par volonté de mobilité externe ou à la recherche d’un premier poste. La pression est mise sur les salaires à l’embauche et ne se relâchera pas, pas même en 2026.
Pour ceux déjà en poste, quatre éléments sont à intégrer. La progression du salaire mensuel de base va continuer de ralentir avec la désinflation en cours. L’écart entre la hausse des prix et celle du salaire reste à la faveur des cadres, mais il va se réduire. Surtout il ne s’agit que d’une partie de la rémunération qui n’intègre ni les primes ni les heures supplémentaires.

Or compte tenu de la conjoncture difficile d’atteindre les objectifs fixés et le volume heures sup. se réduit. Quant à la prime de partage de la valeur, la pression sur les résultats des entreprises et un dispositif fiscal moins avantageux pèseront sur les montants versés. Les opportunités de mobilité internes vont aussi se réduire or il s’agit de la voie royale pour être augmenté. Moins d’embauches, moins d’augmentations mais plus de frustrations, le vent a clairement tourné pour les cadres.


Publié le lundi 05 mai 2025 . 4 min. 00

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