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Flambée du pétrole, douche froide sur le pouvoir d'achat

Publié le jeudi 5 avril 2012 . 3 min. 39

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

À 125$ le baril, le pétrole n’est plus qu’à quelques cordées de son sommet historique. Et, le mouvement est encore plus spectaculaire en euros. Le Brent s’est approché de 97 euros le baril. C’est 5 de plus par rapport au pic de l’été 2008. Cette poussée du pétrole détonne par rapport aux fondamentaux économiques. Les économies avancées ont décéléré cet hiver et la croissance des grandes économies émergentes est descendue d’un ton par rapport au début de 2011. Une fois de plus, le pétrole obéit à sa propre logique. Pour cette matière première stratégique, ce sont les enjeux géopolitiques qui priment. En arrière fond, la sécurité des routes du pétrole dont certains carrefours se trouvent dans les zones les plus dangereuses au monde, particulièrement sensibles aux tensions entre le Moyen-Orient et l’Occident. Le détroit d’Ormuz, où transite 1/3 du pétrole mondial, peut être bloqué en quelques heures par les Iraniens. Et la menace est montée d’un cran avec la mise en place d’un embargo sur le pétrole iranien par l'Union européenne. Compte tenu des aléas géopolitiques, le cours du Brent devrait rester élevé en 2012 pour varier entre 120 et 125$ le baril selon notre prévision. C’est 5 fois plus qu’au début qu’au début des années 2000. Une tendance qui devrait se renforcer car l’épuisement des ressources ne peut conduire qu’à son renchérissement. La conséquence la plus visible pour les ménages est dans nos stations-service. Les prix à la pompe sont à des sommets et la facture devient insupportable : entre février 2010 et février 2012, le prix gazole a bondi de 32%, celui du super sans plomb 95 de 21%. En face, le Smic horaire brut a été réévalué de 4,5%. C’est d’autant plus durement vécu que l’essence est une dépense contrainte qui rogne les autres budgets. Mais ce n’est pas tout. La flambée du pétrole affecte aussi directement un autre budget, celui du coût du logement. Notre parc est constitué d’environ 28 millions de logements dont 4 millions équipés de chaudières au fioul et près de 12 millions de chauffage au gaz. Pour résumer, près de 6 logements sur 10 dépendent en France du prix des énergies fossiles. Le prix du pétrole s’est invité dans la campagne. Le sujet est très sensible. Près d’1 Français sur deux estime que son vote pourrait être influencé par les propositions des candidats pour faire baisser les prix des carburants, d’après une enquête de Toluna pour LSA. Introduction d’une TIPP flottante pour les uns, ponction dans les réserves stratégiques pour les autres ne sont que des réponses de circonstance. Ces discours opportunistes ne sont pas à la hauteur du défi. Cela revient en effet à subventionner la consommation d’une énergie fossile dont les réserves s’épuisent et dont les prix ne peuvent que grimper sur la durée. L’essence à 2 euros le litre c’est un double signal fort : celui de la nécessité de se désintoxiquer des hydrocarbures. C’est aussi celui de la fin de l’ère de l’énergie bon marché. C’est un changement radical qui va rendre nécessaire le renouvellement de notre parc automobile. Des automobiles plus petites, plus économes, plus électrique, dont l’utilisation doit être optimisée. C’est un changement radical qui va rendre nécessaire un plan massif de réhabilitation de tout notre parc immobilier (logements, bureaux, entreprises) pour le rendre thermiquement plus performant. C’est un changement radical qui ne peut se satisfaire de mesures électoralistes ponctuelles. C’est d’un véritable plan stratégique pour optimiser la production et l’utilisation de l’énergie dont nous avons besoin.

 

Alexandre Mirlicourtois, Flambée du pétrole, douche froide sur le pouvoir d’achat, une vidéo Xerfi Canal



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