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Selon le Washington Post, Giorgia Meloni est « la femme qui murmure à l’oreille du président des États-Unis ». La voix italienne porte plus fort sur la scène internationale — sans doute le plus beau succès de la cheffe du gouvernement italien. Elle le doit en partie à la stabilité politique retrouvée : dans un pays où les gouvernements tombent tous les ans, la coalition droite-extrême droite est en place depuis deux ans et demi. Alors, certes, la croissance italienne ne dépasse pas celle de ses partenaires, et les prévisions pour 2025 sont légèrement en retrait par rapport à la zone euro. Mais trois indicateurs sont spectaculaires.

Excédent primaire

D’abord le déficit public passé de plus de 8% du PIB en 2022 à 3,4% l’année dernière. Le gouvernement prévoit de revenir sous la barre des 3% en 2026, un objectif crédible. L’Italie est le seul pays du G7 à avoir retrouvé un excédent primaire post-Covid, autrement dit avant paiement des intérêts de la dette. De quoi restaurer la crédibilité du pays. Les taux d’emprunt à 10 ans restent modérés et surtout le spread avec l’Allemagne a été divisé par deux depuis janvier 2023. La restauration des comptes publics repose sur trois dynamiques. D’abord, l’inflation, encore élevée en 2023, a dopé les recettes fiscales. Ensuite, l’héritage Draghi : l’accès immédiat aux fonds européens du Plan National de Relance et de Résilience a facilité la relance. C’est enfin une gestion rigoureuse, avec à la clé une réduction des dépenses publiques.

Industrie et commerce extérieurs en essor

L’autre chiffre spectaculaire : l’excédent commercial. Près de 55 milliards d’euros en 2024, soit un niveau proche des records de l’avant Covid. Un succès lié à la combinaison de la réduction des importations avec la réduction du déficit énergétique et le maintien à haut niveau des exportations, malgré l’assèchement de deux débouchés majeurs avec une Allemagne en récession et une France qui tourne au ralenti. Tout simplement, les industriels transalpins se sont déployés ailleurs, en dehors des frontières européennes : hors UE, les exportations italiennes ont atteint le niveau record de 305 milliards d’euros en 2024. Turquie, pays de l’Asean, du Mercosur, États-Unis, le « made in Italy » est demandé partout.

Bien évidemment, la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump jette une ombre, d’autant que l’Oncle Sam constitue le 1er excédent italien, d’où l’empressement de la présidente du Conseil à rencontrer son homologue américain. La tendance serait à la désescalade.

Cette force de projection italienne en dehors de ses frontières, elle le doit à ses 27 000 sociétés de moyenne et grande taille dont la productivité est élevée et qui sont très compétitives ; elle le doit à un tissu industriel décentralisé, ancré dans le territoire et organisé sous forme de districts industriels. À la fois concurrent sur le marché domestique mais chassant en meute en dehors. Enfin, il y a la diversité de sa base exportatrice, la plus élevée au monde. C’est un fait : c’était en place avant l’arrivée de la Première ministre, mais c’est un fait aussi : elle ne l’a pas entravée.

Compétitivité et chômage en berne

Le troisième chiffre frappant, le taux de chômage : il est quasiment tombé à son plus bas historique, à peine supérieur à 6%. Effet Meloni ? En partie. Mais aucune réforme de fond n’a été lancée. L’Italie récolte aujourd’hui les fruits de sa structure productive — et d’une gouvernance plus stable. Reste à voir si cette conjoncture favorable saura devenir un véritable tournant structurel.


Publié le mardi 29 avril 2025 . 3 min. 48

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